lundi 15 février 2016


(2)PHILIPPE ET BABETTE EN THAILANDE .... 2eme PARTIE ... de Koh Kho Khao à Koh Yao Noï


.....  Après avoir, un peu, parcouru l'île de Phuket, afin de laisser le décalage horaire et la fatigue s'apaiser, nous programmons pour le lendemain un départ de Kamala, avec toute l'équipe présente. Il y aura donc 6 motorbikes avec pour but une visite extra-Phuket, sur cinq jours complets.

Rendez vous est pris près de la plage où loge Alain. Ce petit malin, sur que nous allions nous moquer de lui et de son habituel retard, nous attend de l'autre coté de la route. Il affiche un grand sourire, satisfait de sa blague.

Le serpent constitué des six motorbikes s'allonge au sortir de Kamala. Première colline, nous ralentissons déjà pour prendre des photos de la magnifique baie de cette jolie petite station balnéaire. Deux kilomètres après, nous empruntons la petite descente qui mène à la plage de Surin, histoire de nous emplir une fois de plus de la beauté de cette nature où domine le bleu.

Le reste de la remontée de l'île de Phuket se fera d'une seule traite. Nous faisons tout de même un stop sur le pont, sorte de trait d'union entre le continent et l'île où nous avons choisi de réchauffer nos vieux os et où les amis viennent régulièrement nous voir. Une boisson fraîche au pied du pont, afin de se relaxer à trois mètres de l'eau avant de repartir.


 Une boisson fraîche sous les frondaisons
 Sur le Sarazin Bridge , une fois de plus ..

 Nous avions avec nous diverses sortes d'extra-terrestres !!


Nous avons pour objectif, et ce pour ce soir, l'île de Koh Kho Khao, distante de plus d'une centaine de kilomètres. Il est bien sur hors de questions de faire subir ce trajet en une traite à nos amis. Nous avons donc prévu plusieurs arrêts, très intéressant et très reposant comme le premier d'entres eux.
Nous faisons le plein à l'entrée d'une petite ville et la petite troupe s'élance. Enfin! la petite troupe moins Alain que j'attend.. Le temps que monsieur s'équipe et récupère sa petite crevette cambodgienne, les autres sont loin. Je ne m'en fait pas, connaissant la route pour l'avoir faite au moins trois fois. Je prend donc à gauche au premier feu comme d'habitude. Nous avons beau rouler "fort", impossible de les rattraper. Personne non plus au grand débarcadère !! Personne sur la route longeant la plage et passant devant les divers hôtels de luxe parsemant la côte !! Qu'à cela ne tienne, nous les retrouverons au wat (temple bouddhiste) de la plage. Je retrouve facilement la petite route y menant, et cinq minutes après nous arrivons dans cet endroit zen. Nous  cherchons le reste de l'équipe. Personne non plus !!! Mais où sont ils passés ? 
Alain, que rien ne préoccupe, se déshabille et en profite pour prendre un bain. Pendant ce temps là, je décroche mon téléphone et demande à l'opératrice des PTT de me mettre en relation avec Yvon.

- " Je voudrais avoir Yvon, rue de la république à Dijon "
- " Je vous le passe.. "
- " Merci... Allo "
- " Non , c'est toujours l'opératrice, il ne doit pas être chez lui !! ça ne décroche pas !! "

Bon ! je repose le téléphone sur son combiné, et ouvre le coffre de mon Tricity pour prendre mon portable.

- " Eh Yvon , qu'est ce tu fous ? "
- " Ben vous êtes où ? "
- " Au temple en bois, bien sur !! "
- " Nous on est à Thaï Muang et on vous attend "

Ils sont plusieurs kilomètres trop au nord, mais nous attendent !! 
Dès demain, je surveille le petit déjeuner d'Yvon, il doit y avoir plus de gnôle que de café dans sa tasse. Un quart d'heure plus tard, arrive l'équipe, le sourire aux lèvres. Les autres ne savent pas qu'ils ont fait dix kms en trop, et en plus qu'il va falloir y retourner à Thaï Muang.
Tout le monde regarde cet endroit, émerveillé, oubliant même de garer les scooters. Philippe en profitera pour s'essayer au motocross dans le sable. Je le soupçonne de vouloir faire l'épreuve du Touquet en rentrant !!!.
Chacun visite en silence ce joli wat, prenant photos et vidéos afin de conserver un souvenir de cet endroit introuvable et quasi désert. 

Pas de maillot ! pas de problème ...
 Petit moment mystique ...
 Alain et Rina ...


C'est pas tout ça , ma brave dame, mais il reste de la route. Nous roulons durant de longs kilomètres pour nous rapprocher de Khao Lak. Je sais que les cinq derniers kilomètres avant cette petite ville sont absolument géniaux avec un deux-roues. La route serpente le long de la corniche et nos petites bécanes dansent et ondulent d'un virage à l'autre. Tous le monde s'arrête le sourire aux lèvres, d'autant plus que c'est pour se restaurer dans un établissement perché en haut de la falaise. Spectacle garanti.






Avant de filer sur notre but de la journée: Koh Kho Khao, nous voulons visiter le mémorial du tsunami. La curiosité de cet endroit est sans conteste, même si cela est très triste, la vedette des affaires maritimes projetée à près de 500 m dans les terres et où il se trouve toujours. Quand on voit la taille du navire, on a peine à imaginer la force de la masse d'eau, même si un bateau est fait pour flotter.

Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons au quai menant à l'île de Koh Kho Khao. Il y a là, les inévitables longtails ainsi qu'une barge pouvant accueillir plusieurs voitures. Un peu stressés par l'obligation de faire passer nos Tricity sur une planche à peine plus large que le train avant, et sachant à quel point les thaïs sont bien "assurés" !! nous n'osons même pas imaginer les conséquences de la chute de nos engins dans l'eau de mer !! 
Décision est donc prise d'utiliser la barge. Mais c'était sans compter sur l'esprit retord d'un thaï présent, qui, voyant des farangs, avait décidé d'en profiter. Le prix demandé était donc 3 ou 4 fois supérieur au prix normal, avec comme "récompense" un départ immédiat !! Au bout de dix minutes de palabres inutiles, le sang me monta au cerveau, et je sorti, avec ma tête des mauvais jours, de sa barge. La troupe entière me suivit. La seule explication qu'il trouva au sujet des longtails que nous voulions utiliser, fut de nous signaler qu'il n'y avait plus assez d'eau pour ces bateaux en bois. On lui répondit qu'il y avait assez d'eau pour sa barge de 30 mètres, mais pas assez pour les petits longtails de 6 à 8 mètres environ. Penaud, il accepta de nous faire payer le prix normal, et partit "normalement" !! Etre farang est souvent être considéré comme un porte-feuille à pattes, et il est régulier de devoir se bagarrer.

Enfin installé dans notre petite résidence sans prétention, nous partîmes ( non, pas 500 !! celle là je l'ai déjà faite, vous suivez ! un peu ! ) vers le resort Hapla que nous voulions investir, mais qui malheureusement était overbooké. Qu'à cela ne tienne, nous pouvons tout de même en profiter, et manger sur la plage après un bain. Bain qui fut écourté par la présence de petites méduses. Et les méduses ça piiique ....







Le lendemain matin sera consacré à une super balade en bateau jusqu'à l'îlot Koh Pa que nous déjà visité l'année dernière. Cet endroit est paradisiaque et nos néophytes de la Thaïlande ne goûtent pas leur plaisir d'être, soit allongés sur le sable d'un blanc pur, soit à se prélasser dans l'eau chaude. Nous jouons au photographe professionnel, au photographe amateur ( "qui a dit c'est mieux !!"), et même au cinéaste. Spielberg ! tiens toi bien, on arrive ( "qui a dit  " c'est con !")... Ce moment est magique et y retourner une troisième ou quatrième fois sera un vrai bonheur. Le retour vers notre hôtel, dans le longtail, et sous un soleil implacable, nous fait toucher du bout du doigt l'épreuve que doit être celle d'un naufragé à la dérive sur une embarcation soumise aux rayons brûlants de notre astre nucléaire. Il fait chaud ! très chaud !...

Pas superstitieux , nous avons le longtail n° 13 ...


 L' îlot Koh Pa ... mais Robinson n'y est plus ..








 " Baisses ton bras !! personne ne doit savoir que la CIA s'intéresse à cet îlot...




Il nous faut rentrer à l'hôtel prendre une bonne douche et reprendre la barge pour quitter cette île. 
Nous prenons la route et nous dirigeons vers Khao Sok, où nous avons décidé de passer la nuit. L'endroit est connu pour son parc national, et ses hôtels de "maisons dans les arbres". La vérité m'oblige à préciser que ce sont plutôt des "maisons parmi les arbres". Cette fois ci nous élisons domicile au Morning Mist et la qualité des chambres est nettement supérieure à celle de l'année dernière. La décoration des moustiquaires ferait même penser à une chambre "lune de miel". Un ruisseau passe derrière les bungalows et quelques minutes plus tard, Alain m'appelle pour me montrer quelque chose. Il vient d'assister à un concours de plongeons des singes vivant là. Ils se laissent tomber des branches d'arbres et plongent pour récupérer les fruits tombés dans l'eau. Je n'arriverais malheureusement pas à fixer sur la pellicule cet instant magique ( Oui ! je sais , c'est une carte mémoire et il n'y a plus de pellicule !!  inutile d'énerver mes nerfs ! ). Je filmerai seulement la traversée de la petite rivière par une maman singe rejoignant son petit.

" Bon ! ça fait chôli !! mais n'en fais pas trop quand même !!! "






Nous nous rassemblons près de la piscine et chacun décide du programme de sa fin de journée. Philippe et Babette sont partant pour une balade à dos d'éléphant. Nous sortons donc de Khao Sok et nous dirigeons vers l'endroit supposé y pourvoir. En passant devant un wat, nous voyons de très nombreux singes et Philippe nous dit vouloir s'arrêter là au retour. 
Cinq kilomètres dans la jungle suffiront pour arriver dans un endroit où les éléphants sont utilisés pour promener les touristes. Soucieux du bien être des animaux, j'observe tout d'abord l'attitude des thaïs sensés les soigner, et à les voir officier, je suis plutôt rassuré. Je le serai encore plus, quand après avoir eu l'information de notre désir de louer les services de deux éléphants, ils n'hésitent pas à nous signaler qu'il va falloir attendre un peu, qu'ils puissent doucher leurs pachydermes et leurs offrir toute l'eau qu'ils désirent boire.
On leur signale notre satisfaction de voir le soin qu'ils prennent de ces animaux et la balade commence avec des sourires de compréhension mutuelle. Kasira précisant tout ceci en thaï afin que la barrière du langage ne biaise pas nos propos.
Pendant ce temps là, Yvon, Christophe et Sylvie nous attendent dans le bâtiment de réception.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette promenade se fera sous le signe du "tout terrain". Ca monte très raide et descend itou. Nous sommes ballotés de droite et de gauche. Mais c'est un vrai bonheur de se retrouver tout en haut de ce gigantesque et placide animal. Babette et Kasira sont invitées par les cornacs à s'asseoir sur le cou de leur véhicule 4x4. Après un peu d'hésitation, elles acceptent et sont hilares. Les jambes glissées derrière les grandes oreilles qui leurs servent de ventilateur ( là je parle de l'éléphant , hein! elles ne sont pas assez souples pour faire la même chose !) , la position est assez confortable. Moi, par contre, j'ai du enlever la chainette de retenue, et je me retrouve en mauvaise posture. Mes claquettes veulent se faire la malle, je glisse sur le siège et n'ai qu'une seule main pour me retenir, puisque je dois en même temps garder les affaires de Kasira. Heureusement personne ne peut me filmer sinon j'aurais l'air d'un gogol cherchant à ne pas se faire éjecter du manège. 

Une grosse demi heure de promenade et nous rentrons à l'endroit où sont soignés nos copains quadrupèdes. Après leurs avoir acheté des friandises, nous prenons congé et rentrons sur Khao Sok.
Enfin ! partir ! pour ce faire il nous faut récupérer Yvon et Christophe, affalés et endormis sur des matelas !!



 La balade n'a pas l'air d'être trop triste ?
 N'est ce pas Kasira ?


 Bon ! fini le dodo , on rentre ...


Sur la route du retour un arrêt s'impose afin de voir les multiples singes du wat. Il n'y en a plus à l'entrée ! ils doivent être rentrés dans leurs "appartements" ? Mais, des cris aigus se font entendre derrière un petit bâtiment. Une ribambelle de singes petits et grands semblent surexcités et hurlent à qui mieux mieux. Certains, même, s'agitent en faisant ployer les branches sous leurs poids.
Il suffit de regarder là où leurs regards sont fixés. Par terre, un très grand python étale son long corps noir et fuselé. Nous nous figeons et observons. La "bête" n'a pas bougé depuis deux minutes au moins. N'écoutant que mon courage - "euh ! non ! pas le mien ! - n'écoutant que le courage de Rambo, je saisi une branche et m'approche du serpent. Je le touche, faisant bouger son corps. Les singes hurlent encore plus et deviennent fous, auxquels se joint une coréenne, terrifiée de me voir toucher cette bête. Mais, comme je suis un héros, je continue mon combat impitoyable pour la mort ou la vie. En fin de compte ce ne sera pas la vie, puisque l'animal semble mort depuis un moment.

- " Ohh !! ça va !! j'aurais voulu vous y voir !! 

D'ailleurs, personne n'a bougé, ou plutôt si, tout le monde a reculé d'un pas quand j'ai commencé à toucher le python.

- " Comment ça toucher un python avec la pointe d'un bâton ça ne vaut pas un clou ! je vous trouve un peu cavaliers !!"





Allons plutôt au centre du bourg prendre l'apéro au Bob Marley Bar, d'où Alain vient de nous téléphoner. Nous poursuivons la soirée au restaurant de notre resort. Nous ne voulons pas nous coucher trop tard, ayant la grande re-descente vers Phang Nga à effectuer dès demain matin........




Suite de cette aventure au prochain reportage ............

Gilles ... Journaliste au Phuket Magazine .... en stage au magazine animalier ......

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