dimanche 20 décembre 2015


RETOUR A AO SANE BEACH,   PUIS RETOUR A THAI MUANG ..


- " Alain, connais tu la pointe sud de l'île ? "
- " Pas vraiment .. "
- " Manger au bord de la plage et nager avec des poissons ! ça te dit ? "
- " Et comment ... "
- " Ok allons y ..."

Rendez vous à 10 h devant le Ohlala, où nous retrouvons Philippe, Jacques et Laure, plus Bruno. Il fait beau et chaud et nous roulons sur la route côtière. Les plages défilent les unes après les autres et après un arrêt classique au point de vue après Kata Beach, nous redescendons la colline vers Naï Harn Beach. Nous continuons sur la petite route qui longe la mer à mi hauteur de la falaise et garons nos motorbikes en haut de Ao Sane Beach. Pour une fois Kasira n'est pas avec moi. Elle est mal fichue et a préféré rester à la maison. 

Il y a encore très peu de monde, même s'il n'y a jamais foule sur cette plage quasi inconnue, et cela nous permet de nous installer sur une longue table au bord de la plage. Alain qui n'avait jamais mit les pieds à cet endroit, ni ses alentours, regarde l'environnement sauvage de cette petite bande de silice blanc. L'endroit est plutôt magique et semble beaucoup plaire à notre perpignanais.
Chacun commande sa boisson fraîche ainsi que son plat thaï. Il est très agréable de manger sous un arbre à 1m50 de la plage. Nous papotons de tout et de rien puis, repas terminé, décidons d'aller voir la faune aquatique qui vit tranquillement parmi les rochers qui décorent cette minuscule baie. L'eau est chaude comme d'habitude et malgré les vaguelettes générées par un petit vent, la vision sous marine est très bonne. 
A peine quinze mètres de nage et les premiers poissons se laissent admirer. Ils broutent le corail et semblent ne pas prêter attention a ces animaux lourds, patauds et si mal adaptés à la nage, qu'ils aperçoivent en surface. Voila dix minutes que nous nous prélassons dans l'eau, quand Yvon me fait signe. Il semble tout excité et me montre quelque chose en dirigeant son index vers le fond. Je nage rapidement vers lui et découvre, stupéfait, un énorme banc de de petits poissons. Il y a là 2, 3, ou peut être même 4 millions d'anchois. Comme d'habitude le banc se meut comme un seul animal. Si vous plongez parmi eux, le banc s'écarte, puis se reforme dans votre dos. Si vous laissez vos jambes pendre dans l'eau, ils se mettent à tourner autour. Cet instant est magique. Voir autant de poissons à dix mètres de la plage est un vrai bonheur. Tout contre le gros rocher qui coupe la plage en deux, il y a un autre banc, beaucoup plus petit et constitué de bébés poissons, essayant d'utiliser cette masse rocheuse comme protection. Juste au dessus passent une demi douzaine de poissons trompettes avec leur museau long et fin. 

Nous resterons une bonne heure à patauger dans l'eau chaude et à admirer cette faune aquatique avant d'aller prendre une douche dans un local pour le moins rustique. Nous avons passé une merveilleuse après midi et sommes tous heureux de repartir aux guidons de nos motorbikes respectives. Yvon doit aller faire des courses à Phuket Town et je me retrouve avec Alain. Je lui demande s'il connait la pointe sud de l'île.

- " Euh ! non, je n'y suis jamais allé ! "
- " Pas le temps d'attendre le coucher du soleil, mais nous pouvons aller faire un saut afin que tu prennes des photos de l'extrémité sud de l'île de Phuket ? "
- " Ouais , chouette, allons y "

La petite route au bitume parfait se faufile entre les arbres tropicaux, tout en longeant l' à-pic des falaises. A la sortie d'une épingle un très gros massif de fleurs fushias semble vouloir vous inviter à quitter la route des yeux. La beauté de la nature vous empli le coeur de joie et il est bien difficile de ne pas sourire sans même savoir pourquoi. Dans le dernier virage, trois jeunes filles traversent la route sans se soucier d'une éventuelle circulation. Leurs corps fuselés sont soulignés par de jolies jambes bronzées et leurs longues chevelures noires ondulent au gré de leurs pas légers. L'une d'elles tourne la tête et nous sourit, laissant apparaître ses dents blanches. Ses yeux sont légèrement maquillés soulignant s'il en est besoin la beauté des yeux allongés des asiatiques...
Alain et moi nous regardons et haussons les épaules, ne sachant quoi rajouter !!! 
- " Il y a des jours où la vie est difficile !!! " 





Un peu perturbés par ces trois beautés, nous garons nos motorbikes et grimpons le large escalier qui mène au point de vue. Comme d'habitude il y a foule et tout le monde prend son mal en patience en attendant que le roi soleil veuille bien se coucher. 
Il fait très très chaud aussi nous ne nous attarderons pas après avoir prit quelques clichés. Le retour se fait par la même petite route et comme souvent nous faisons un stop aux restaurants juchés tout en haut de la falaise précédant Kata Beach. Une bière fraîche, quelques propos philosophiques face à l'immensité de la mer où nous laissons se promener notre regard. Nous suivons l'horizon, percevant par ce biais, la rontodité de la planète. Le soleil, lui, descend à une vitesse surprenante. Nous comprendrons pourquoi cinq minutes plus tard. Le personnel range subitement les tables sous la véranda et les grosses gouttes d'une pluie tropicale vient diluer les apéritifs négligemment laissés à l'extérieur. C'est le déluge !! et le soleil le savait, il est parti se coucher !!.
Nous aurons tout de même un peu de chance et passerons à travers les gouttes pour arriver jusque Patong. 



Alain prend un peu de soleil pour en ramener en France dans 2 mois ...




 L'orage arrive et la couleur du ciel vire au mauve ...



Alain a faim et voudrait manger une bonne viande. Mais avant cela, un petit apéro s'impose. Et "Môssieur" a son idée derrière la tête. Dix minutes plus tard, motos garées, nous traversons Bangla Road pour nous asseoir sur les hauts tabourets d'un bar. 
- " Gin Tonic, song, Krap "   (deux Gin Tonic, merci)
- " Connaissez vous un restaurant où nous pourrions manger une bonne viande ? " demanda Alain dans son anglais académique .. Le problème c'est qu'il ne m'est même pas possible de vous le retranscrire ! il y a plus de mots français dans son monologue et la serveuse le regarde incrédule .. ( "il parle dans quel langue ce mec là" !! , semble indiquer son regard !! )..
Je reformule donc cette demande et elle nous indique un restaurant italien au fond de la ruelle. Nous ne serons absolument pas déçus et nous régalerons d'un très bon steak de viande australienne.
Il est tard et notre Alain en goguette voudrait continuer la soirée. Je pense à Kasira, seule à la maison et nous rentrons sur Kamala.
Voilà encore une journée ou nous étions complètement débordés à ne surtout rien faire du tout !!!

Quelques jours plus tard, nous programmons une sortie moto en dehors de l'île de Phuket. Nous partons à trois motos, Yvon, Alain, Kasira et moi même. Direction l'aéroport que nous laissons à notre gauche et filons tout au nord de l'île. Connaissant un petit chemin avant le pont Sarazin, nous nous dirigeons vers le passage qui sépare l'île du reste de la Thaïlande. Ensuite il nous faut traverser un bois avec les motos et enfin un sentier jusqu'à la plage. C'est la dernière plage de l'île et c'est totalement sauvage. Pas âme qui vive à l'horizon. Nous avons à chaque fois, à cet endroit, l'impression d'être perdus sur une île déserte. L'effet est saisissant. Il vaut mieux se méfier des courants, mais ne pas prendre de bain serait un peu gâcher le plaisir. Cette fois ci la mer est calme, mais de temps en temps une vague plus forte que les autres vous envoie promener. Yvon ayant voulu profiter de l'une d'elle, se retrouva le menton dans le sable et remonta la plage dans l'écume. Alain qui filme est plié de rire et moi, dans l'eau, ai du mal à arrêter mon fou rire. Une petite sieste réparatrice en écoutant de la musique, puis nous filons hors de Phuket.

La plage sauvage ....

Le petit sentier menant à la plage



 Il y a même des animaux sauvages ...
Et des naïades ....

Connaissant quelques hôtels de luxe, nous espérions trouver un repas à un prix raisonnable. Peine perdue, le buffet dépasserait les 1000 bahts avec les boissons. Nous trouverons à coté un petit restaurant thaï pour apaiser notre faim de loup. Direction ensuite l'un des plus beaux temples (wat) de la région. Nous l'avons déjà visité deux fois mais y retournons avec grand plaisir. L'endroit est vraiment très zen, d'autant plus que nous n'y avons quasiment jamais vu personne, et surtout pas de touristes incapables de trouver un pareil endroit Le wat est entièrement en bois et magnifiquement décoré. De plus il se trouve parmi de grands arbres et à vingt mètres de la plage. Tout le monde prend de jolies photos.


l'extraordinaire Wat construit tout en bois et au bord d'une longue plage ...







 Puis nous repartons vers la source d'eau chaude. Très peu connue, sinon des thaïs locaux, ce tout petit bassin est réputé pour ses biens faits sur le corps. Nous y rencontrerons une dame qui ne pouvait plus du tout marcher il y a deux mois et que nous avons vue arriver et repartir normalement. Pour le moment il faut mettre un pied dans l'eau brûlante. 45° n'est pas si facile à appréhender et la première réaction est de retirer son pied, d'ouvrir les yeux et de pousser un petit grognement.
Yvon mettra ses jambes jusqu'aux genoux, mais Alain et moi, plongerons le corps entier dans cette eau bienfaitrice. J'irais même jusqu'à m'immerger totalement à l'instar de la dame précitée. L'impression est incroyable et les minutes suivant ce bain nous donneront l'impression d'avoir fait un marathon. Nous sommes vannés ...

Mais ! c'est quoi ce truc de fou !! ça brûle !!
 Yes ... j'y suis arrivé .. je suis un héros ...




Pour nous reposer, nous poursuivons jusqu'à un hôtel afin d'y boire un bon café. Cet hôtel n'est pas le plus luxueux, mais surement l'un des plus grands. Un pont de bois permet d'accéder à la plage. Quelques photos et allons dans une salle climatisée, déguster ce nectar couleur de geai. Yvon ira piquer son petit somme habituel, et durant ce temps Alain et moi ferons une partie d'échecs.
L'heure avance et l'équipée sauvage reprend la route jusqu'à un petit village chinois. Une glace et une bouteille d'eau avant de rentrer sur Phuket. Avant de repartir nous demandons la route la plus courte pour rejoindre Thaï-Muang !!! On nous conseille de continuer à traverser le village et au bout de cinquante mètres, après un virage, nous débouchons sur Thaï-Muang !!! Nous ne l'avions jamais remarqué, mais ce village n'est qu'un quartier de cette petite ville... Nous avons l'air malin !!! 
Le retour se fera en partie sous la pluie, et nous devrons même attendre sous le grand hall du contrôle police d'entrée sur Phuket. La suite du retour sera plus calme et plus sèche.
Voilà une journée bien remplie de sensations pour nous et de découvertes pour Alain.

Dans un hôtel de luxe aux remarquables prestations ...





Le lendemain soir sera consacré à Patong. Nous mangerons dans un petit boui-boui où la nourriture est toujours à la hauteur de nos attentes, et ensuite, pour bien faire la différence, nous irons boire un irish coffe au 24 ème étage d'un grand hôtel de luxe. Il s'agit d'une tour de 24 étages et le dernier est consacré à un bar panoramique qui permet de découvrir la ville de Patong ainsi que sa baie. L"effet est garanti et se trouver à l'extérieur, contre la balustrade chromée, est assez impressionnant. Suffisamment, en tout cas, pour qu'une petite sensation de vertige nous provoque quelques courants électriques dans le bas des jambes. Nous prendrons de nombreuses photos puis profiterons de cette chaude soirée pour parcourir les rues de Patong et filmer Alain sur son très beau scooter Yamaha 500 T-MAX. Il l'a loué pour six jours et profite au maximum du plaisir intense de rouler avec une machine puissante et à la tenue de route plus proche d'une moto que d'un scooter classique.





 Alain sur son bolide...






Retour dans notre petite ville, un peu fatigués de toutes ces journées trépidantes. Les jours suivants seront consacrés principalement à la très belle plage de Kamala.

Gilles .... Journaliste au Phuket Magazine ... spécialisé dans...rien, mais prêt à .. tout......

dimanche 13 décembre 2015



FEUX D'ARTIFICE A PATTAYA ....               2 EME PARTIE ...

..............suite .........
Il est environ 10 h du matin et la circulation est déjà relativement dense. L'embarcadère se trouvant juste à la fin de Walking Street, nous y arrivons en cinq petites minutes. Je gare ma motorbike sur le parking mais Alain et Yvon préfèrent les laisser sous un arbre, à l'ombre, juste à coté du parking réservé aux deux roues. Le billet acheté nous marchons sur la jetée qui mène aux bateaux de traversée. Les touristes sont nombreux mais nous ne prenons pas le même que le gros de la troupe. Marco nous a spécifié hier soir qu'il valait mieux choisir une autre plage que la principale. Tien Beach serait un peu plus sauvage et donc moins polluée par les parasols et transats. Le temps de décoller du ponton, nous papotons à l'avant du bateau et prenons des photos. Afin d'être tous les trois sur une photo, Yvon demande à un japonais de bien vouloir appuyer sur le petit bouton et faire apparaître le petit oiseau. Amusés il se joindra à nous ensuite pour d'autres clichés. Yvon a un petit appareil de photo dont il ne maîtrise pas le langage aux signes asiatiques, aussi demande t'il à notre nouvel ami de bien vouloir changer la langue du logiciel parce que celle ci est en chinois !! Le japonais en question voyant l'écriture de sa langue maternelle fit des yeux ronds et répondit en anglais que c'était du japonais !!! bien joué Yvon ! nous éclatons de rire, mais pas autant qu'après avoir vérifié l'appareil et que notre japonais de service lui signale qu'il n'y a qu'une seule langue dans ce dernier: le japonais ....  Voilà notre dijonnais bien avancé avec son Canon du pays du soleil levant... Alain et moi nous bidonnons en voyant l'air dépité de notre copain ...




Il en faudrait bien plus pour casser l'ambiance et nous nous installons pour passer les 30 ou 40 minutes de traversée.
Arrivés en face de notre plage, il nous faut emprunter une navette, puis parcourir un ponton en plastique qui bouge dans tous les sens et vous fait penser que les agapes d'hier soir sont encore présentes dans votre sang !!!
Nous traversons cette première plage, non sans être harcelés par les loueurs de transats. Trois cent mètres de marche plus loin nous arrivons sur un petit chemin en bois qui permet de longer la falaise au dessus des rochers. Tien Beach est là, enchâssée dans la verdure. L'eau est bleu azur et quelques arbres se penchent langoureusement au dessus des vaguelettes. Le sable brûlant nous incite à prendre un matelas et un transat afin de profiter de l'ombre des parasols.





 L'espèce de verrue bétonnée sur Koh Larn !!!



 La navette permettant d'accoster ...

Fin de la route, puis le petit chemin sur pilotis ...












Après un bon bain, dans l'eau chaude et claire, nous retournons sur nos transats, et commandons un petit plat thaï accompagné d'une boisson fraîche. Nous papotons de tout et de rien, et nous posons des questions au sujet d'un bâtiment en forme de papillon et recouvert de panneaux photovoltaïques. Il défigure tout de même le coté sauvage de cette petite île. 

Une heure plus tard, Alain se laisse amadouer par une dame qui lui propose des soins des pieds et des mains. Il somnole doucement, et nous nous approchons Yvon et moi pour lui renverser de l'eau sur la poitrine. Réveil en sursaut et gros éclats de rire.






Sur l'eau déambule un engin qui a totalement disparu: un scooter des mers. Ancêtre des jet-skis, cet embarcation tirait une grosse bouée où s'installaient les personnes désireuses d'avoir quelques petites sensations, sans toute fois prendre le moindre risque.





Le retour se fera sous la chaleur accablante du soleil tropical. Les hauts bâtiments blancs de Pattaya grossissent au fur et à mesure et bientôt nous accostons au bout de l'embarcadère.
Nous retrouvons nos scooters, mais celui d'Yvon a la sécurité basculée devant le contact !! Je ne protège jamais cet élément, et ne penserais pas à son mécanisme. Yvon s'acharne sur cette petite plaquette et tente désespérément de la baisser, alors qu'il faut la relever. A sa décharge, c'est à l'opposé d'une action classique. Résultat des courses, un coup de téléphone au loueur qui ne pourra nous aider que demain puisqu'il se trouve à Bangkok. Nous abandonnons là son scooter et rentrons à nos hôtels.

- " Rendez vous dans une heure et on part en vadrouille ? "
- " Ok, mais on va manger où ? "
- " Ah !! bonne idée ! j'sais pas trop ?? "
- " Une mookata ? ça vous dit "

Alain ne connaissant pas, le projet est adopté. Nous trouverons une rue où les mookatas se succèdent. Il s'agit d'un grand bâtiment ouvert où se trouvent les tables. En leur milieu trône un brasero où l'on fait griller tous les ingrédients fournis à volonté. 199 bahts et l'on peut s'éclater la panse. Il faut bien se lever six ou sept fois afin d'aller chercher ce que l'on désire engloutir.
Nous passons une bonne soirée, mais Yvon n'arrête pas de nous parler des Philippines ! Il nous affirme que c'est très joli, que les monts et vallées méritent d'être explorés. Nous lui signalons tout de même que nous sommes à Pattaya et qu'il y a ici des bombes prêtes à exploser. Voyant son projet s'en aller, il nous gratifiera d'une mine boudeuse. 

- " J'aurais du en parler avant !! "
- " C'est ça Yvon, il faut battre le fer tant qu'il est chaud... "
- " Bon ! on va le voir ce feu d'artifices avec ses bombes ? "
- " Ok Alain, allons y "

Les rues sont bondés, surchargées, engluées de véhicules, et nous ne pouvons pas emprunter la rue que nous connaissons bien !!
Philippe qui nous avait rejoint, nous précise qu'il suffit de suivre ses indications. Il a un gps dans son téléphone.
Rhoooo !! la boulette !! Je pense qu'il avait du garder le plan de Paris dans son smartphone !! nous bifurquerons à droite, à gauche, et renouvellerons la manip de nombreuses fois. Je pense même que ses lignes droites étaient gauches !! Bref, nous finirons par y arriver. Oui, mais à l'autre bout de la ville. A l'opposé !!! Tenez vous bien, il nous a ramené à l'embarcadère pour l'île d'hier ... Pas d'avion à prendre ? nous éclatons de rire et nous proposons de lui faire avaler son I-Phone...
Nous n'avons plus qu'à remonter toute la Second Road noire de monde, aller prendre une douche bien méritée avant de nous retrouver devant le sapin de Noël d'un centre commercial. Arbre que nous avons baptisé le Tapin de Noël, en souvenir d'une histoire drôle.

La plage est squattée par les spectateurs et la Beach Road est coupée à la circulation. Il faudra bien une demi heure avant que le spectacle commence. Les fusées fusent, les bombes bombardent et les étoiles s'étiolent dans le ciel d'encre de Pattaya. Si le modernisme nous permet d'admirer des "figures" étonnantes comme des coeurs rouges ou même un smiley formidablement imité, avec yeux et bouche, il manque quelque chose. Très vite je m'apercevrais qu'il n'y a ni commentaires ni musiques pour accompagner ces éclats de lumières de plus en plus resplendissants. Nous restons quand même en retrait par rapport aux championnats du monde de feux d'artifices que j'ai eu le bonheur de voir à Cannes il y a environ 35 ans...











Deux heures et demi après le ciel redevient sombre et calme. Tout le monde quitte la plage et s'égaille à travers les divers ruelles perpendiculaires à la Beach Road. 
En retard tout à l'heure, Alain nous signale avoir traversé, par hasard, une place remplie de bars où la musique coule à flot..

- " Il faut que l'on aille là bas pour y boire un coup ... "
- " Pourquoi ? y'a du monde ? "
- " C'est blin-dé ... que des bars les uns à coté des autres, et des filles toutes plus folles les unes que les autres.. "

Il est vrai que cet endroit est, disons : pittoresque..
Nous y passerons deux heures à boire du Pepermint, plaisanter avec les serveuses, tout en passant de bar en bar.

- " J'suis crevé !! on rentre ?? "

Retour à l'hôtel à une heure indue, et dormissage des yeux jusqu'au lendemain matin. 

Les yeux, la tête, les bras et les jambes encore engourdis, nous filons au Mercure pour notre petit déjeuner princier. Alain n'arrivera que vingt minutes plus tard, tout aussi engourdi, les cheveux collés et les yeux ébouriffés (ou l'inverse !).

- " Je vous propose le marché flottant pour aujourd'hui ? "
Nous passons au vote, et le marché flottant obtient l'unanimité plus une voix !

Il faut emprunter la fameuse route Sukhumvit. La thanon (rue) Sukhumvit fait 400 kilomètres de long. C'est une des artères commerciales de Bangkok et se poursuit jusqu'aux villes de Chonburi, Laem Chabang, Pattaya pour se terminer à Trat à 100 kms de la frontière avec le Cambodge.



Une dizaine de kilomètres plus loin, nous arrivons au marché flottant. Des pontons en bois, des boutiques de toutes sortes, et des animations prévues pour rompre la monotonie des allées commerciales. Nous assisterons à des "combats" de boxe thaï au dessus de l'eau et à un petit groupe musical qui jouera pour nous deux morceaux des Beatles.






Je vous laisse le découvrir sur cette petite vidéo : 








Accablés de chaleur, nous décidons de rentrer. Avec un peu (beaucoup) de chance, nous parvenons directement à nos deux hôtels sans trop subir les embouteillages. 
Deuxième soirée sur le sable de Pattaya. Il y a encore plus de monde qu'hier et il devient difficile de trouver une place, voire impossible.
Le spectacle pyrotechnique sera à peu près similaire à celui d'hier, et nous regrettons de ne pas savoir quel est le pays qui officie. Il y aura quatre prestations mais nous ne saurons pas de qui il s'agit.

Même programme qu'hier soir, une fois terminée la féerie lumineuse, nous filons vers les deux rues des bars. Les serveuses nous attendent et nous commençons à jouer à divers jeux. Leur but étant de nous faire boire et de se faire offrir des tournées sur lesquelles elles touchent une partie. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie et ne nous laisserons pas avoir. Un thaï passera de bars en bars avec un python réticulé. Hurlements des filles et bombage du torse des mecs avec le serpent autour du cou.

- " T'as vu comment que j'suis fort et courageux !! "
- " Ohhhh Yessss , you are my heroe !!! "
- " Pfff trop facile ... "







La bestiole est douce et magnifique, et si ce n'est l'effet psychologique du "serpent", cet animal est un vrai bonheur.

- " Un autre Pepermint ? "
- " Tu as vu ta langue ? "
- " Non ! quoi ! elle est fourchue comme le python ? "
- " Non, elle est verte ..."
- " !!!!!!!!!!!!!!!!! "
Nous tirons tous les trois notre langue toute verte et faisons éclater de rire toute l'assemblée de femelles thaïlandaises...

- " Je suis crevé , je rentre "
- " Ok Yvon , bonne nuit et à demain matin "

Alain et moi continuons notre périple de rue en rue, de bar en bar, de verre en verre.

- " hé hééé .. tchu grois que ma verte est toujouw langue ? "
- " heiiinn ? kestu dis !!! ... tais toi et viens goire un bout.. boir'un coup " 
- " Veau p'tète mieux con n'arête, asque y fô con prenne l'avion des deux mains , euh non , dès demain"

Alain part dans un sens et moi de l'autre. Je rentre à l'hôtel au minimum trois heures, voire plus après Yvon. Il a de la chance, il dort déjà.
Tu parles mon n'veu !!! deux rues avant notre hôtel !! qui vois-je à l'horizon ?? je vous le donne Emile ?? notre Yvon national.....

- " Ouais ! j'ai fait un p'tit massage ... "
- " Quoi ? à cette heure ci ?? "
- " Tu me croiras si tu veux, mais ce salon est ouvert 24h/24h !!! "
- " Ben j'espère que c'est pas les mêmes masseuses que ce matin, sinon grosse fatigue ... "
- " On est presque le matin ... j'déconne ... il y a plusieurs équipes qui se succèdent "

Nous rentrons à l'hôtel et nous écroulons dans nos chambres respectives.

Le lendemain nous rendrons nos scooters de location, prendrons notre bus pour arriver à l'aéroport de Don Muang. Nous sommes pressés de retrouver Phuket ...

Pattaya !!!! Cette ville est une folie totale.....................


Gilles ....... Journaliste au Phuket Magazine, service Pyrotechnie....  journaliste sans artifices spécialisé dans les canons et les bombes .