samedi 2 avril 2016


(4) PHILIPPE ET BABETTE EN THAILANDE ......

Voilà quelques jours que nous sommes rentrés de la fameuse balade qui s'est terminée sur l'île de Koh Yao Noï. Les deux premiers jours ont été consacrés à compter le nombre de grains de sable sur la plage de Kamala. De temps en temps, entre deux grains, et je ne parle pas de pluie, totalement absente durant leur séjour, nous allions rafraîchir notre peau dans l'eau à 30°. Il est bien agréable de se laisser flotter tout en refaisant le monde. Discussions perturbées il est vrai, par le passage fréquent de ce que nous nommons les jolies "crevettes".  En parlant de crevettes, certaines, chinoises pour la plus part ( c'est à dire 100% + 1 ) se pavanent en robe de mariée sur la plage. En réalité, la mode en Chine, est de faire son "book" de mariage sur les plages de Thaïlande. Au moins une dizaine de mariées prend des poses suivant les conseils de photographes ayant flairé le bon filon. On retrouve régulièrement les mêmes robes, plus ou moins rafistolées dans le dos à l'aide d'épingles à nourrice. 

- " Nous aimerions acheter des tee-shirts ! "
- " OK , filons sur Patong, je connais le magasin le moins cher de l'île "

Nous profiterons de la balade sur Patong pour aller manger un bon poisson dans notre ruelle habituelle. Philippe et Babette commence à être habitués aux petits restaurants dans les endroits plus ou moins malfamés. Le soir retour sur Kamala et là, Philippe nous dit :

- " Et si on allait manger à la cantine ? "  ................ " sans commentaires "

- " Je connais un grand magasin où les prix sont les plus bas de Phuket ! ça vous dit d'aller y faire un tour "
- " Ils vendent quoi ? "
- " Tout ! "
- " Ahh ! dans ce cas, allons y dès demain .. "

Le lendemain nous faisons le plein des motorbikes et partons pour Phuket Town. La chaleur est telle que nous allons "visiter" la pharmacie qui a le bon goût d'être climatisée. Nous passons d'un rayon à l'autre, d'une allée à la suivante. Nos vacanciers cherchent également divers cadeaux à ramener en France et c'est l'occasion de grouper certains achats pour un prix modique. Mais je sens Philippe dubitatif ! il pense trouver encore moins cher ailleurs ! ce sera l'erreur, cela n'existe pas sur Phuket. En attendant mes amis me réservent une belle surprise et pour me remercier de les héberger durant tout le mois de janvier, n'hésiteront pas à m'offrir une colonne d'eau. Il s'agit d'un appareil de distribution d'eau fraîche. Depuis je bois régulièrement, ce qui n'était pas du tout le cas durant toute ma vie. Je suis peu sensible à la soif et ai passé de nombreuses après midi de travail sans boire la moindre goutte de ce précieux liquide.
L'équipement me sera livré le lendemain, qui plus est : gratuitement.

Il reste un peu plus d'une semaine de vacances à nos deux costarmoricains, et nous refaisons nos sacs à dos dans l'optique d'aller visiter Koh Lanta. Cette île est devenue mythique dans l'esprit des français, suite à la fameuse émission de télévision. Je passe dans une petite agence de Kamala afin de réserver un minibus, ainsi que les billets du bateau. L'île de Kho Phi Phi est un arrêt obligé sur le trajet de Koh Lanta. Alors pourquoi ne pas en profiter pour y passer une nuit. C'est chose faite après avoir eu la chance de trouver une dame sur le quai et qui propose des chambres d'hôtel. Sachant qu'il ne vaut pas mieux rester sur la première plage, coté arrivée des bateaux, nous acceptons son offre pour celui qui se trouve de l'autre coté, tout au bout de la grande plage. Ces deux plages, en forme de parenthèses opposées, se touchent quasiment en leur milieu. La vue d'avion est magique et c'est ce qui a rendu célèbre cette île. 



Petit voyage en bateau de Phuket à Koh Phi Phi...
Le quai d'arrivée sur la mythique Koh Phi Phi

Nous passerons l'après-midi à parcourir les ruelles sous un soleil de plomb. 
En quittant notre hôtel nous longeons le bord de l'eau, et en faisant le tour d'un longtail échoué, Philippe se fige !

- " Ola !!  Que tal ? "
- " Como estan ?  hè Félipé de Francia !!! "

C'est tout de même improbable de rencontrer deux canariens, en vacances, et qui sont le patron et l'employé d'un bar ou d'une boite de nuit sur les îles Canaries, où Philippe et Babette vont régulièrement en vacances  (aux Canaries ! hein ! pas dans la boite de nuit ! enfin j'espère !). Le look du blondinet en string, ne laisse aucun doute sur son appartenance au club des gays ! Il a l'air sympa, mais je le trouve "un peu" ridicule.


L'une des deux fameuses plages ayant fait la renommée de cette île
"Fais gaffe Philippe !! tu perds un muscle !! "
" Ola ! Que tal ? como estan ? "





Un quart d'heure plus tard, nous arrivons tout en haut des marches menant au point de vue. Nous dégoulinons et avons le coeur au bord des lèvres. Et comme d'habitude, quand on est arrivés tout en haut de quelque chose ! il ne reste plus qu'à redescendre ! Au milieu de l'escalier, se trouvent quelques guest-houses, et l'on voit des touristes hissant leurs valises au bout de bras qui leurs semblent s'être rallongés de trente centimètres !! (les bras !!! pas les valises !! mais suivez un peu !!!)
Nous rentrons à l'hôtel prendre une bonne douche, puis redescendons sur la plage prendre l'apéro sous les frondaisons d'un grand arbre centenaire. Nous prenons des photos, puis un bain dans 40 cm d'eau et retournons sous notre arbre.

La vue de notre petit hôtel ...

Sécurité d'abord,    le Charles de Gaulle est présent ...


" Recules Bab , je vais te prendre en photo "

les marches permettant d'accéder au belvédère

40 cm d'eau , mais un bon bain quand même ...
après plusieurs essais, le "gros plan " de la pleine lune fut dans la boite ..
" Ca va Kasira ? la vie n'est pas trop dure ? "


Tout la haut , le royaume des singes ...


- " T'as vu Philippe ! il y a un belvédère. Là haut nous pourrons peut être photographier les deux baies en même temps ? "

Sitôt dit , sitôt fait. Ce que Babette n'avait pas prévu, c'est qu'elle arrivait au royaume des singes. Elle n'eut même pas le temps de mettre un pied sur la plateforme supérieure, qu'elle sentit l'agressivité des mâles dominants (et là, je ne parle pas de Philippe). Il l' aggripèrent, lui tirèrent les cheveux et essayèrent de lui voler tout ce qui était possible. Descente en panique et abandon des photos supposées. D'autant plus qu'en bas de la première échelle, l'attendaient des mâles aux crocs menaçants !!.
Bon ! et si nous allions manger sous le grand arbre, les pieds dans le sable fin !!

Le soir, dodo pour reprendre des forces et poursuivre notre chemin jusque Koh Lanta. Mais ça, c'était sans compter sur les bars de l'autre coté de la grande plage. Nous voyons des boules de feu tournoyer dans tous les sens, mais l'on entend surtout les décibels diffusés à profusion et ne laissant aucune ambiguïté sur le fait qu'il soit impossible de s'endormir. Fans de ce genre d'ambiance, Phil et Bab traversèrent la plage pour ce rendre à cet endroit supposé festif. Leur surprise fût grande quand il constatèrent qu'il n'y avait quasiment personne ! et que tout ce bruit n'animait : Rien .....

 La nuit fût bonne malgré tout et après un copieux petit déjeuner, nous rejoignîmes l'embarcadère afin de nous installer dans le bateau tout en faisant attention de ne pas se placer juste en face d'une bouche de climatisation, sinon , mal de gorge assuré !!
Une petite heure de navigation légèrement mouvementée et le quai de Koh Lanta se profile à l'horizon. Tout le monde débarque et doit s'acquitter d'une taxe !!  il n'y a pas de petits bénéfices !! . 
Le but du jeu cette fois ci est d'aller directement chez un loueur de motorbikes (nos fameux scooters 125) et ensuite de parcourir l'île à la recherche d'un hôtel. Nous louons deux Click 125 et partons à l'aventure.


et en route sur nos deux Click 

Après 7 à 8 kms, il faut prendre à droite afin de longer la côte ouest qui est toujours la plus belle sur les îles de Thaïlande. Je devais bailler aux corneilles puisque nous continuons tout droit. Poursuivons donc notre chemin vers le sud de l'île, et ce jusqu'au bout de la route. Les paysages sont classiques aussi nous rebroussons chemin. Un arrêt obligatoire en face des deux mythiques îlots de l'édition numéro 1 de la fameuse émission de télévision. Petit aparté au sujet de cette émission, lors de notre visite de Koh Yao Noï, un hôtelier nous avait précisé être complet durant deux mois à cause d'une émission de télévision française !! Nous nous étions promis de venir voir, pensant que c'était cette émission d'aventures, mais nous l'avons zappé !!.

Après avoir fait le chemin retour jusqu'à l'embranchement, nous dévalons l'île de Koh Lanta à la recherche d'un hôtel bon marché. Nous sommes en Janvier et c'est la haute saison. Beaucoup d'établissements sont complets et nous devons nous rabattre sur un resort bas de gamme. Au contraire de la plage, la dernière de l'île avant le parc national, le petit bâtiment offrant six chambres est dans un état lamentable. C'est sale, malodorant, mal équipé et au bord de la route c'est à dire à 150 m de la plage. Ceci dit à voir les bungalows délabrés jouxtant le restaurant implanté dans le sable, nous faisons contre mauvaise fortune !! euh !! mauvais coeur aussi !!

la moustiquaire dans notre hôtel de "luxe" !!!!!!

La plage, elle, est sublime. Large mais pas trop longue, exactement comme je conçois une plage de rêve. Comment est il possible d'avoir la chance d'être sur un tel écrin et avoir un resort aussi pourri !! La prochaine fois je demanderai si les propriétaires sont bouddhistes, et seulement s'ils le sont, je réserverai une chambre. Je vous laisse conclure.

elle n'reconnait plus personne en Massey Fergusson


La route à un défaut, elle est poussiéreuse et elle donne très chaud. Le maillot de bain est très rapidement notre costume trois pièces et nous piquons une tête dans une eau parfaite. 
Retour sur le haut de la plage pour une boisson fraîche. L'air chaud nous caresse la peau et nous apprécions ce moment de félicité. Une fois la nuit tombée, nous prenons une table sur la terrasse en bois dont les supports sont implantés dans le sable. 

- " Tiens ! c'est quoi ça ? "
- " Quoi ? une boisson ? "
- " Un cocktail !! il s'appelle "Kamikaze" !! "

- " Do you want some drinks ?? " 
- " Euh !! yes, Kamikaze , 4 " 

Un régal, une découverte que nous n'hésitons pas à renouveler. Ca donne chaud aux oreilles et les rires fusent dans la nuit.

Ché bon lé Kamikaze , ou plutôt à la thaï les " Kamikagéé"
c'est quoi ces sourires après deux Kamikagéé  !!!!

Je regrette juste une chose, ne pas en avoir bu une demi douzaine, ce qui m'aurait peut être permis de voir notre chambre comme un Duplex 5 étoiles, et m'aurait peut être aussi annihilé les fonctions odorantes. Ca pue, c'est sale, aussi nous glissons nous sous la moustiquaire, dans l'espoir de nous endormir rapidement, et de nous enfuir demain matin après le ti-dej !!!.

- " Bien dormi ? "
- " Bof ! "

Passons à autre chose. 

une autre plage à 5 kms


Un petit resto/cantine où l'on mangeait plutôt bien ...


J'avais programmé pour cette journée la balade Koh Lanta Noï, c'est à dire l'autre île, plus petite et sous équipée. Nous prenons donc le bac et longeons le grand pont en fin de construction. Bientôt la deuxième Koh Lanta va pourvoir se développer à son tour. En attendant nous filons sur la jolie route traversant l'île. Je connais en effet un pêcheur, dont nous avions un an plus tôt utilisé les services. Arrivés à l'embarcadère, pas de pêcheur à l'horizon ! je suis un peu inquiet, parce que la journée est basée sur l'utilisation de son long-tail. Plus de peur que de mal, l'autochtone est là dix minutes plus tard et après m'avoir reconnu, nous indique être ravi de nous aider. Aussi étonnant que cela puisse être, quand on a vu où l'on se trouve, c'est de voir la cabane du dit pêcheur transformée en restaurant. Nous sommes perdus tout au bout de l'île, mais il y a quand même une petite cantine. Quelques thaïs mangent là et nous profitons des talents de la cuisinière pour nous rassasier. 

Nous sommes dans un endroit magique, truffé d'îles de toutes sortes. Où que vous portiez les yeux, un beau spectacle s'offre à vous. 

et c'est parti pour une journée exceptionnelle


notre pêcheur à la barre


Prenons place dans notre transatlantique, bien abrités sous le auvent. La chaleur est intense et les rayons de RA ne nous épargnent pas. Avec l'impact solaire, c'est à dire la morsure des rayons de la lumière de notre astre de vie, les 40° sont sans aucun doute dépassés. Le bruit du moteur du long-tail nous berce et nous traversons la baie vers une île que nous n'avions pas visité la dernière fois. Une fois à une distance raisonnable, nous comprenons mieux le nom de cette île, soit L'île Fantôme ou Koh Pee. Elle a l'apparence d'un crâne de singe et les deux orbites noires semblent nous dévisager, comme pour nous signifier de ne pas s'approcher !! Subjugués, nous accostons le nez en l'air, comme hypnotisés par le regard vide de ce crâne de pierre. Cet immense caillou semble percé de part en part, comme miné de l'intérieur.
Le petit ponton de bambou, enfin ! de deux bambous ! dont l'un d'eux est brisé !! ne nous facilite pas la tache pour mettre pied sur les rochers. Une simple plateforme de 10 mètres sur 5 nous accueille ! C'est Tout ? 
Non, à gauche, le long de la paroi verticale, une bonne dizaine de pneus semble faire office d'escalier sommaire. Aussi surprenant que cela paraisse, c'est Kasira qui entame l'escalade sans même attendre que notre pêcheur nous y invite. Il ouvrira d'ailleurs deux grands yeux (il n'en avait pas plus avec lui ce jour là ! ) en voyant une femme sur cette paroi verticale peu accueillante.  Philippe suit notre montagnarde, puis je lui emboîte le pas. Je redescendrais ensuite pour ne pas laisser Babette toute seule. L'exploration se poursuivra sur les conseils de prudence de notre thaï local. Est ce l'appât du gain que constituent les nids d'hirondelles qui a poussé cet homme à prendre autant de risques pour d'abord grimper par ses propres moyens, puis installer des pneus ? toujours est il qu'une fois la haut, le spectacle est grandiose, époustouflant, féerique. L'île est creuse, parcourue de galeries, de salles plus ou moins grandioses. Les voix résonnent dans cette environnement de roches minées par l'érosion et les pluies tropicales. De temps à autre il faut se glisser dans une anfractuosité, passant d'une salle à l'autre. 
Les "yeux" de l'île donnent sur l'eau bleue, vingt mètres plus bas. La voix de Philippe résonne et semble venir d'outre-tombe dans ce crâne de pierre. Le long-tail, tout en bas, semble minuscule.

- " Je n'ai jamais vu un truc pareil !! je n'ai jamais vu une île pareille !!! c'est le truc le plus extraordinaire que ... que !! ",  s'extasie Philippe.

Cette île est un enchantement, une expérience unique, rarement visitée elle n'est connue de personne, puisque personne ne connait ce pêcheur. 


certainement l'une des îles les plus extraordinaires qu'il soit donné de visiter ...






cette île donne l'impression de n'être qu'une coque vide !!!



Phil  !! on ne saute pas de 20 mètres de hauteur ....


au revoir Koh Pee , je reviendrais ....




Voilà une bonne heure que nous sommes sur ce caillou perdu, et la chaleur est toujours aussi présente.

- " Do you want to swim and jump ? "

Il nous propose d'aller sur l'éperon rocheux qui permet de sauter d'une hauteur peu dangereuse, mais qui, en plus des 3 ou 4 mètres de roche,  et puisque les yeux sont assez souvent placés en haut du corps, donne une impression suffisante pour que l'on s'amuse ou renonce. L'eau est toujours aussi chaude et les vingt minutes de jeux nous ravissent. Nous poursuivons notre balade le long des parois rocheuses pour faire un stop entre deux îles. Nous y avions fait un arrêt l'année dernière et avions nourri les singes vivant là. Et cette fois ci, ils sont également présents, nous ayant très certaineent entendus arriver. Ils courent dans tous les sens afin de récupérer des morceaux d'ananas. Nous rions du spectacle et allons même jusqu'à empêcher un gros mâle de s'approcher afin de laisser le temps à un tout petit bout de choux de se nourrir correctement. 
En nageant dans la passe, mon regard se porte sur l'autre coté de la baie. J'ai pourtant vu quelque chose !!  
Oui, je l'ai vu sauter ! Je tend le bras vers l'endroit.

" - Des dauphins , des dauphins !! "
" - Loma .... loma " , répète le pêcheur

C'est vraiment une journée exceptionnelle !! 
Nous irons avec le long-tail voir à cet endroit dans l'espoir de les admirer, mais ces chenapans ont filé sans réclamer un morceau d'ananas !!  


 deux prédateurs s'approchent des singes ....

Mmmmmm , ché bon , l'ananache ...


Nous reprenons notre place dans le bateau en essayant de se protéger des morsures des rayons solaires, et poursuivons notre visite des îles et de leurs criques. 
Le pêcheur ralenti, se rapproche de la paroi rocheuse, et laisse le long-tail finir sur son erre et glisser son étrave dans une toute petite entrée de ce qui semble être une grotte.
Mais  ! ce n'est pas une grotte ! ni une salle ! c'est gigantesque !!! cet espace creusé dans la roche fait une fois entré, entre 60 et 80 mètres de large. Au centre de l'entrée, trône une énorme stalactite. Notre regard s'habituant à la pénombre, nous pouvons nous rendre compte de son volume !  le sol est en pente et semble crever l'île. Je pense qu'il doit être possible d'y loger un Airbus !!  Afin de parvenir dans une petite salle supérieure, des dizaines de pneus sont alignés, encordés, aussi Philippe et moi grimpons en nous aidant de la corde de secours, suivis une minute plus tard par Babette. Nous n'arrêtons pas de nous extasier. Nous sommes (encore) époustouflés. Ma batterie d'appareil de photo ayant rendu l'âme, nous prenons des clichés en espérant avoir un rendu suffisant. 

A notre grande surprise le pêcheur fait rentrer son bateau dans une toute petite faille dans la paroi rocheuse et échoue le long-tail sur une langue de sable ..
une fois entrés , c'est la stupéfaction totale , le gigantisme de la grotte laisse pantois !!!!!!!!!!

 Près de l'entrée une énorme stalactite ..


Pour grimper tout en haut , il faut s'aider de la corde et utiliser les pneus ..


L'après midi avance et nous reprenons la route du ponton où est amarré notre bateau. La traversée sera tranquille malgré que le vent ait levé de petites vaguelettes qui oblige le barreur à ralentir et à anticiper la dérive de la coque. Nous quittons notre thaï en le remerciant chaleureusement, les yeux encore brillants d'émerveillement et reprenons la route du retour jusqu'au bac. Le bac nous crache sa fumée noire comme d'habitude puis, après un kilomètre nous entrons dans le bourg de Koh Lanta. J'avais proposé à tout le monde d'aller boire un petit apéro, mais je trouve l'ambiance morne et peu festive. Je mettrais un bon moment à m'apercevoir qu'il n'y a plus d'électricité. Tout est noir. Nous n'avons pas eu une goutte de pluie sur Lanta Noï, mais avions très bien entendu un énorme orage s'abattant sur Lanta Yaï
Après un repas dans le seul restaurant que nous ayons trouvé "allumé", celui ci avait en effet un groupe électrogène, nous allons dormir dans un hôtel aux chambres manifestement neuves.



Le deuxième hôtel beaucoup plus propre sans être beaucoup plus cher 


Demain, nous reprendrons le bateau direction Koh Phi Phi, et dans la foulée vers Rachada, le port de Phuket Town.
Un taxi nous attend pour nous amener jusqu'à Kamala, et celui ci remplacera très avantageusement le minibus antédiluvien qui nous avait transporté à l'aller, dans un bruit infernal de bielle demandant impérativement la retraite.




Les jours suivants seront consacrés à de petites balades, au farniente sur les plages et aux repas afin que nos deux "touristes" profitent le plus longtemps possible de l'excellente nourriture thaï.
Un soir nous irons au Simon Cabaret. C'est un show, plutôt réussi, complètement produit par des ladyboys. Le spectacle est vif, gai et plein d'allant. La salle est pleine à craquer et la foule semble ravi des jeux, chants et danses, dans des costumes magnifiques.

les derniers jours semblent s'écouler trop vite et malgré notre désir d'optimiser chaque jour de leurs vacances thaïlandaises, le jour fatidique de leur départ, coïncida, quelle chance, avec le jour du décollage de leur avion.
C'était difficile de voir ses amis disparaître au bout de la rue, mais la vie est si douce à Phuket, la chaleur si réconfortante pour nos vieux os, que je fini par reprendre le cours de ma vie d'expatrié.

J'avais très hâte de les revoir sur Skype, mais la malchance s'acharna sur eux, et donc moi, puisqu'ils restèrent sans internet durant de longues semaines.

Cela fait deux mois qu'ils ont quitté mon île d'adoption, que déjà de nouveaux "touristes" viennent de débarquer, en l' occurrence la soeur d'Yvon et une amie. Koh Lanta est déjà reprogrammée, ainsi qu' Angkor Wat au Cambodge.

Gilles .........  journaliste au Phuket Magazine, et "Tour Opère à Tord"...