lundi 16 novembre 2015


KRABI ........... ( 1ere Partie..)

Et hop ! encore un beau grain de raisin dont les pépins craquent sous mes dents. Leur jus sucré coule avec délice sur mon palais gourmand, mais n'arrive pas à me faire oublier mon pied gauche enflé !
Hier soir j'ai ramené Philippe à Patong, puisqu'il a utilisé le scooter 150 de Kasira ces trois jours derniers. Une petite bière avant de se quitter pour aller faire dormir nos yeux et c'est le temps qu'il aura suffit, surement à une araignée, pour me piquer sur le gros orteil !! Aujourd'hui mon pied est vraiment enflé, et si demain matin les choses ne s'améliorent pas, je n'aurai d'autre choix que d'aller faire contrôler ça par un spécialiste du Bangkok Hospital ... Mais qu'est ce que je leurs ai fait aux insectes ? les moustiques me choisissent en priorité et maintenant les arachnides viennent les aider !! Octopode ou pas, maintenant j'écrase, je pulvérise, je bombe, je Fly-Tox ...

- " Ohh l'autre , hè , avec sa pub, ou plutôt sa "réclame" d'après guerre !!. "
- " Toi, si tu continues, je vais prendre la mouche ! "

Bref , aujourd'hui je boite avec un pied deux fois plus gros que l'autre. Si j'ai ramené Philippe à Patong, c'est que nous revenions d'une grosse balade à Krabi et ses alentours. Trois jours de "motorbike" où nous avons totalisé 596 kms !! Cela fait déjà plusieurs mois que nous projetions d'aller de l'autre coté de la baie de Phang Nga et de visiter ce district.

Rendez vous est pris dans Kamala vers 9h. Yvon sur son Tricity rouge, moi sur le mien et Philippe comme déjà précisé sur le PCX 150 de Kasira. 9h 04 nous sommes déjà sortis de notre petite station balnéaire, direction la route de l'aéroport. Les premières dizaines de kilomètres seront sages afin de laisser Philippe s'habituer à une machine qu'il ne connait que peu. Nous remontons toute l'île de Phuket jusqu'au Sarasin Bridge et poursuivons vers Phang Nga. Petit arrêt classique au wat (mot thaï qui signifie "temple") qui se situe 20 ou 30 kms avant Phang Nga, ceci afin de reposer nos muscles fessiers et de prendre quelques photos.                         



 Papi est toujours fidèle au poste ...
 Quand on peut aider ! hein !



Autre arrêt traditionnel, la station service à la sortie de la dite ville, pour remplir nos estomacs et celui de nos montures. Café glacé, bonbons, bananes pour nous et SP 95 pour nos motorbikes. Trois kilomètres après la station : plaff .. la pluie fait son apparition !! On fait quoi ? on attend ? on met les cirés ? Mouais, si on attend la pluie va durer, si on met les plastiques elle va s'arrêter !! Et bien , cela n'a pas raté, nous sommes repartis dans nos tenues "sexy" en plastique vert ou bleu et deux kilomètres plus loin, soleil voilé... nous avons compris quelques encablures plus loin : une mosquée en construction ! donc tout doit être voilé, même le soleil !! par sécurité j'ai vérifié mes roues, on ne sait jamais ....

- " Oui, et puis tu en connais un rayon !! "
- " Moins quand même, la roue tourne " .... répondis je à ce déjanté 

La route à double voie s'éternise vers Krabi, et si elle est plutôt de bonne qualité, il est conseillé d'avoir le regard focalisé sur les raccords et autres trous savamment disposés afin d'améliorer le décor et de rompre avec la monotonie. De même les nombreux travaux d'agrandissement égaient notre parcours, surtout si nous avons la chance de nous trouver derrière un camion ou un car qui généreusement nous pulvérise la poussière de la route sur notre peau desséchée par le vent. Dans une grande ligne droite, je vois Yvon qui se cale derrière un camion blanc et qui profite de son aspiration. j'essayerais en vain de le rattraper mais n'y parviendrais pas malgré avoir atteint à un moment donné les 107 km/h, à deux sur le Tricity et chargés comme une mule !! pas trop mal pour un scooter 125 ...
Voilà une demi heure que nous déboulons entre 90 et 100 km/h et bientôt les faubourgs de Krabi laissent deviner une ville assez importante. Direction le port afin de savoir s'il serait possible de rentrer sur Phuket en traversant la baie de Phang Nga. Mais les horaires trop tendus nous auraient très certainement bloqués sur Koh Yao Yaï pour une nuit supplémentaire.
Nous poursuivons donc en suivant Yvon qui est déjà venu sur Krabi et remontons vers la station balnéaire de la région, soit Ao Nang.

Sur la route nous faisons un stop sur la côte pour voir les gastéropodes fossiles qui font la renommée de l'endroit. Quand la marée est basse, elle découvre de nombreux endroits où l'on peut admirer des fossiles vieux de 75 millions d'années ! excusez du peu !! Ces coquillages se sont comme d'habitude transformés en pierre et sont donc là au moins jusqu'à la fin de la semaine. Si si ...


les structures visibles à fleur d'eau, sont des fossiles de coquillages vieux de 75 millions d'années

Arrivés sur Ao Nang, il nous faut traverser cette petite ville au bord de mer très étendu. la longue beach road est en trois parties dont les deux premières sont constellées de magasins divers, restaurants, bars et les inévitables salons de massage. C'est une station balnéaire assez familiale et tournée vers les six ou sept îles que l'on aperçoit au large.
Pour le moment il nous faut demander notre chemin pour trouver le Swiss Chalet, hôtel qu'a réservé Yvon sur internet. Nous le trouvons en prenant une rue perpendiculaire et arrivons devant un petit hôtel sans prétention. Il vaut mieux d'ailleurs parce que les prestations en question sont plus que moyennes.

Après une bonne douche, nous ressortons et reprenons la route du bord de mer jusqu'au bout. Là se trouvent des dizaines de "long-tail" et une grosse trentaine de "speed boat". Tout ce matériel maritime étant destiné à promener les milliers de touristes qui visitent cette partie de la Thaïlande. Nous avons Kasira avec nous et avons donc une autochtone parlant la même langue que ses concitoyens propriétaires de bateaux traditionnels en bois appelés "longue queue". Nous interpellons l'un d'eux et lui demandons s'il peut nous promener d'île en île dès demain matin. La réponse est bien évidemment oui et nous lui demandons pour quel tarif. L'affaire sera conclue pour deux mille bahts pour nous quatre avec la visite de quatre îles. A titre indicatif, si nous avions fait comme tout le monde, c'est à dire s'adresser à un bureau quelconque, le tarif aurait été de six mille bahts.

Satisfaits de notre démarche, nous revenons sur l'endroit où se trouve la vie trépidante de Ao Nang. Un restaurant face à la mer et en fin de soirée une marche digestive avec le secret espoir de trouver un salon de massage !! Pas moyen d'en trouver un, c'est cinquante ou rien !!!
Une masseuse souriante nous propose un prix promotionnel de 250 bahts pour le "oil massage" alors que le prix normal est de 250 bahts !!! avec une telle promotion, pas d'hésitation...
Une heure plus tard il ne nous reste plus qu'à rentrer non sans faire une halte dans un bar avec un groupe musical. Philippe commandera un jus d'orange, mais comme il n'a pas montré avec son doigt le breuvage en question sur la carte, ils en profiteront pour lui fourguer la même chose avec un tout petit peu d'alcool. Le prix lui est quasiment le double. Touriste égal gogo est un adage universel.

Il est temps d'aller dormir puisque nous avons rendez-vous aux aurores pour grimper dans notre bateau. Neuf heures du matin et nous y sommes. Ben quoi ! chacun sa notion de l'aurore !!!
Le bateau remonte la rivière, en arborant fièrement un tissu vert pomme tout en haut de l'étrave. Une grosse île est prise pour cible et nous naviguons durant une demi heure. Nous laisserons cette île sur bâbord pour nous diriger vers deux îles plus petites mais qui semblent toutes proches. La marée est haute et nous ne pourrons utiliser le banc de sable blanc qui relie ces deux îles. De nombreux chinois sont déjà là et les chinoises, elles, restent comme d'habitude couvertes. Mais ce n'est pas pour une raison religieuse ! non ! elles portent en général de jolis chapeaux et veulent conserver une peau blanche. Signe extérieur de classe supérieure au contraire de la peau bronzée qui est la caractéristique des paysans pauvres travaillant la terre pour survivre.
En attendant, nous nous laissons tomber dans l'eau chaude pour bien profiter de cet endroit idyllique. nous marchons sur le banc de sable, de l'eau jusqu'aux genoux, entre les deux rochers de Tup Island. Je pense qu'à marée basse, s'allonger sur le sable reliant ces deux îlots doit immédiatement faire penser à Robinson Crusoë.

Il faisait plutôt gris le premier jour , mais j'avais la solution ........


L'équipe de "bras cassés" en goguette sur la plage de Ao Nang.....

Les "long-tail" échoués sur le sable


 Une autre partie du port dédié aux touristes
Et c'est parti mon kiki pour une grosse balade d'île en île ...
 J'ai amené du "matos" pour la pêche au vif !!!
 Khun Em , notre Tabarly local ..
 Nous passerons juste sous cet éperon rocheux ...
 Une petite crique idyllique pour un petit bain parmi les poissons.


 - " Moi pas Tarzan, Jane pas contente, mais moi fort quand même , moi même pas besoin de mes chaussures , moi pas sauter de la falaise pour pas ridiculiser vous "
 - " Bon , le mec dans la grotte là haut ! tu viens te baigner ?
 - " Moi arriver tout de suite , mais moi avoir mal aux pieds avec les cailloux ! "





 Tub Island avec le banc de sable blanc qui relie les deux îlots ..
 Un chinois kamikaze !!!!  jamais vu un aussi courageux (ou fou !!) bon ! il garde le gilet , au cas ou !!


Nous repartons ensuite pour Poda Island mais refusons d'y accoster. Il n'y a rien de plus et comme c'est un parc naturel, le coût est de 400 bahts par personne, soit quasiment le prix que nous allons payer pour notre demi journée de bateau !! Nous passons donc entre la plage et un énorme piton rocheux semblant protéger l'île. Comme la mer est plate nous progressons rapidement vers la pointe de la presqu'île de Ao Nang, avec pour but Prah Nang Beach puis Railey Beach. les falaises karstiques protègent Prah Nang Beach et nous distinguons très nettement les deux grottes qui ornent le coté droit des parois rocheuses.                                                                 A peine débarqués sur le sable fin, nous remarquons un petit attroupement au pied de la falaise. L'endroit est équipé de pitons et les grimpeurs, fans d'escalade, s'en donnent à coeur joie. Direction ensuite les grottes précitées, qui contiennent des dizaines de représentations de phallus en bois. La légende veut qu'une jeune fille soit venue dans une de ces deux grottes et qu'elle soit tombée enceinte à la suite de cette visite. Il n'en fallait pas plus pour que les couples désireux d'avoir un enfant viennent faire une offrande et déposent un exemplaire de sculpture phallique. C'est comme presque toujours en Thaïlande, joyeux et bon enfant. Ne riez pas trop, nous avons en France une certaine Bernadette qui aurait vu un ectoplasme dans une grotte et depuis c'est une entreprise florissante. Personne n'a rien vu , mais tout le monde est persuadé de la véracité des faits !!! 


 Un speed boat devant le rocher protégeant Poda Island
 Malgré les 400 bahts , il y a du monde sur cette plage 
 Un "speed" Long-Tail !!!


 Un long-tail restaurant échoué sur la plage de Prah Nang 
 Notre rafiot privé !!....
 Tout au bout , au bord de la plage , les grottes dédiée à la fertilité 
 Des falaises calcaires propices à la varappe



 Les offrandes phalliques en bois ...

 Elle est peut être venue passer commande ?
 Il y avait des singes, mais on constate facilement la dégénérescence de l'espèce !!!




Nous prenons un énième bain et en profitons pour faire à la nage, le tour de la pointe rocheuse. Il est 13 h , et nous avons un petit creux. Pas de problème, une demi douzaine de long-tails restaurants ont l'étrave posée sur le sable. Nous commandons des sandwichs, et j'en profite pour demander à la musulmane en question de me faire un sandwich au jambon !! Cela partait d'un mauvais esprit de ma part. Je souriais dans ma barbe rasée le matin même, jusqu'à ce que je percute qu'elles pouvaient utiliser du jambon de dinde. Heureusement c'était bon, sinon j'étais le dindon de la farce.

La musulmane que j'ai essayé de pervertir avec une tranche de jambon ... avant de rentrer au port
Direction Railey Beach


C'est pas tout ça, mais l'heure tourne et il nous faut faire Railey Beach. Pour cela il faut passer de l'autre coté de la presqu'île pour échouer le bateau sur une plage sans fond. Idéale pour les personnes ne sachant pas nager et les enfants, nous nous y ennuyons assez vite. 
- " Khun Em ( Monsieur Em ), go back to the port please "
Le retour au bercail sera aussi calme que l'aller et nous faisons une boucle pour admirer un hôtel/resort enchâssé dans les falaises calcaires. L'établissement ne doit être accessible que par bateau. 

l'hôtel de luxe , enchâssé dans les falaises et blotti au milieu de la nature luxuriante ...

Notre bateau, lui , s'échoua sur la plage afin d'éviter les marches trop glissantes du port. Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port !! Euh non ! ça c'est une autre histoire ... Nous nous vîmes deux mille (bahts) à donner au patron.                                               

- " Bon ! Yvon , vas y, débarques "
- " Ok ! mes chaussures ? où sont mes chaussures ? "
- " Peut être au même endroit où t'as paumé tes clés de voiture l'année dernière ?? "
- " .........................  " 

Bon ! voilà ! ça c'est fait. Il ne lui reste plus qu'à acheter une paire de tong au premier petit bouclard venu. Soixante dix bahts plus tard, nous filons vers Ao Nang pour trouver un autre hôtel, prendre une bonne douche, et repartir sur la route pour aller au temple. Mais quel temple ? ...

à suivre ............ 

lundi 2 novembre 2015


AO SANE BEACH ....

Il y a quelques jours, nous sommes partis pour Phuket Town acheter un top case et une platine standard de montage pour le Tricity du sieur Yvon. Toujours avec comme but, la grande traversée nord-sud de la Thaïlande. Grande descente qui aura lieu en mars, pour raison climatique comme expliqué dans le dernier reportage. Bonne idée d'ailleurs puisque nous avons eu des nouvelles de la température matinale dans les montagnes près du Laos : 2 petits degrés !!!
La pose de la platine sensée recevoir le top case se fera dans la douleur. Rien ne correspond et les perçages adéquats seront nombreux. Le lendemain la pose sera achevée et le Tricity d'Yvon prêt pour quelques courses alimentaires au magasin Super Cheap..

Entre temps, Axel et Brigitte se sont rendus à l'aéroport de Phuket, aéroport en gros travaux puisque le bâtiment actuel n'arrive plus à assumer le flot ininterrompu de touristes arrivant ou partant. Le but de ce déplacement en voiture était d'aller chercher Noëlle et ses deux filles, venues là pour deux semaines de vacances. Nous rencontrerons Noëlle sur la jolie plage de Laem Sing à coté de Kamala. Ella et Naomie barbotent dans l'eau chaude et leur jolie maman nous salue avec un grand sourire. Française d'origine chinoise, elle doit beaucoup attirer les regards sur l'hexagone.

Ella , Noëlle et Naomie



Rendez vous est pris pour aller manger un poisson à la pointe sud de l'île, suite à une soirée apéritive au bord de la piscine d'Axel et Brigitte. Nous nous retrouvons dans Kamala sous un ciel grisonnant qui ne nous lâchera que pour deux ou trois heures en milieu d'après midi. Sur la route, nous nous arrêtons au fameux point de vue d'où l'on voit toutes les plages de Kata jusque Patong. Nous prenons diverses photos et à un moment donné, je cadre Axel et Brigitte dans mon viseur. Ils ont les pieds au bord du chemin et je plaisante en leur disant de reculer (dans le vide) , le cadrage étant trop serré et comme ils ne peuvent plus reculer sans disparaître dans la forêt en contre bas, je me dois de reculer à mon tour. Je pensais que le rocher derrière moi était bien plus vertical !! mais, mes talons ont buté sur ce maudit rocher. La chute était inévitable ....

- " Mais tu l'as évitée ?? "
- " Non , je me suis lamentablement éclaté la tronche " ... "enfin ! pour être précis, mon coude a heurté le rebord et ensuite c'est mon muscle fessier qui s'est littéralement écrabouillé sur le coin du parapet " ( en fin de compte, l'os en a pris un coup aussi ! )
- " Jolie phrase pour expliquer que tu t'es pété le cul ! "
- " Ohh ça va ! toi !!! " ....  " je suis d'autant plus dégoûté que pour une fois je n'avais pas enfilé la dragonne de mon Canon " ... " la douleur était très vive, mais ce n'était rien à coté de la souffrance provoquée par la demi douzaine de claquements secs que faisait mon superbe appareil de photo en rebondissant sur le ciment ".

Le résultat des courses, ou plutôt de cette chute: un objectif qui ne rentre plus et deux jours plus tard une visite chez Canon où l'on me précise que sans doute l'objectif sera à remplacer et que le devis me parviendra sous une semaine.

- " Pas canon le résultat !! "
- " Toi t'es un vrai boulet ! "
- " Tu voulais jeter de la poudre aux yeux ? "
- " J'irai droit au but, ce fut le cas ! " 

Résultat final, une fesse mal en point et une démarche claudicante pendant trois jours ...

Il y avait même deux aigles pour se faire photographier ..

Axel , Brigitte , Ella , Noëlle ...  ( Axel est à gauche !  hein ! quoi !! , j'explique Germaine, j'explique aux gens ... )


tiens ! je la connais cette jolie fleur !!





 Ne bougez plus , je recule pour faiiiiire ..... crack ! badaboum ! bing boum bam plang .....


Nous repartons direction la pointe sud sur cette très jolie route serpentant parmi les arbres tropicaux et surplombant le bord de mer. Toujours aussi gentille, Kasira m'enlace tendrement, comme pour essayer de me soulager. Puis elle se met à plaisanter pour me distraire et me faire oublier la douleur.
Le clignotant d'Yvon vient de s'allumer. Nous garons nos véhicules à l'entrée d'un complexe où se trouve une petite dizaine d'éléphants. Nous resterons les admirer durant un quart d'heure, observant leur technique de préparation des feuilles d'ananas. Les éléphants frappent toujours leurs aliments contre leurs épaisses pattes. Ce faisant, il délogent les petits animaux indésirables qui pourraient s'y cacher et être dangereux en cas d'insertion. Deux grands pachydermes adultes s'en vont, emportant sur leur dos chaloupé, des couples de touristes souriants mais méfiants...


 pour l'éléphant la main c'est "l'olifant" ... à vous de trouver quoi qu'est que , que c'est t'y ......

                                                                                                                                                                                  
Il reste quatre ou cinq kilomètres pour arriver sur Ao Sane Beach et Jungle Beach. Ces deux plages sauvages ne sont pas connues du tout et il faut s'enfoncer sur une petite route de bord de mer et ensuite traverser un hôtel !!! Il fallait même avant passer sous l'hôtel, mais l'état a manifestement imposé à cet établissement de "libérer" cette route côtière. Arrivés tout au bout nous nous installons sur une table en bois rustique, mais au bord de la plage.

Chacun commande son plat thaï et nous papotons de tout et de rien. La mer est le sujet principal, et chacun y va de son anecdote de plongée ou de promenade en mer. Le soleil fait son apparition et  nous fait tourner la tête vers la plage et l'eau qui nous tendent les bras. Yvon se rappelle qu'il a ramené de France le nouveau masque intégral de snorkeling. Nous payons nos repas respectifs, et nous allons vers le bord de l'eau. Quelques vaguelettes n'altèrent pas la visibilité et nous commençons à nous allonger en surface afin de découvrir les fonds marins proches de la plage. Point n'est besoin de s'éloigner et d'aller chercher des hauteurs d'eau supérieures à cinq ou six mètres. La vie est dans les cinquante premières brasses. Toute une faune vit là, qui broutant le corail, qui dévorant les algues. De grandes et fines étoiles de mer décorent le paysage sous marin. Certaines sont simplement grises, d'autres d'un bleu pâle ravissant. Plus loin j'en découvrirais deux, avec des branches peignées de noir et avec une bande d'un bleu cru du plus bel effet.




Yvon semble totalement satisfait de son achat et profite pleinement de son masque intégral. Il me fait signe le pouce vers le haut, confondant le signe OK des plongeurs (index et pouce joints bout à bout) avec le signe "je remonte". Comme il est à la surface, je souris et attend qu'il s'élève dans les airs !!!

- " Tu crois qu'il a son para-moteur sur le dos ? "
- " Non , son moteur n'est pas à refroidissement liquide !! "

Non ! mais j'te jure !! Yvon !! on va être obligé de te ramener à l'institut !!!




Les poissons passent en dessous des nageurs et il y a bien là une bonne douzaine d'espèces différentes. Des perroquets bleu cru, des poissons cochers jaune et noir, des poissons chirurgiens noir avec une bande blanche, et j'ai même eu la chance de voir deux fois un diodon. Il n'était pas très gros, une dizaine de centimètres de long, mais s'il s'était senti agressé, il aurait empli son corps d'eau, le faisant ressembler à une grosse baudruche.

Je suis allé chercher Naomie qui jouait dans l'eau près de la plage, et l'ai amené un peu plus loin pour qu'elle puisse profiter de toute cette faune. Elle souriait de voir autant de poissons et d'étoiles de mer. La vie maritime a l'étrange effet de rendre les humains heureux..

Naomie et Ella (la p'tite puce )... sur Ao Sane beach




J'eu ensuite le loisir d'essayer le masque intégral. La sensation pour un plongeur est étrange ! l'habitude d'avoir soit le détendeur, soit le tuba en bouche, chamboule les habitudes. La bouche est libre et l'on entend le léger bourdonnement de la respiration. Un petit clapet inférieur permet à l'eau indésirable de s'évacuer. Je pense au final, que ce masque est une très bonne approche pour découvrir les fonds marins peu profonds. Les novices sont assez troublés d'avoir le nez prisonnier du masque classique et du coup la respiration bouche/tuba leur devient plutôt stressante. Là, la respiration nez/bouche naturelle n'est quasiment pas perturbée. Seul inconvénient, il est impossible de piquer une tête et d'aller rejoindre les poissons. Il est en effet impossible d'équilibrer les oreilles en se pinçant le nez ...

Voilà plus d'une heure que nous flottons sur l'eau salée et l'après midi s'avance. Nous reprenons nos véhicules et poursuivons en direction du Promthep Cape , pointe sud de l'île de Phuket. Un petit arrêt pour quelques photos sur Yanui Beach, la dernière plage avant le Cape. Pas de coucher de soleil, le temps est gris. Un petit café-latté dans un bar et nous rebroussons chemin. Direction Kamala où nous trouvons un petit resto sympa sur la beach-street. 

Yanui Beach .. (comment ça vous saviez ! vous y êtes déjà allé !! )




le café latté ....

au restaurant à Kamala ...




Une journée bien remplie pour Noëlle et ses deux filles avant de prendre l'avion dans deux jours direction Farang-set comme l'appelle les thaïs. Farang-set ! c'est la France, tout simplement...

Gilles ... Journaliste/photographe au Phuket Magazine ayant pour objectif d'avoir un objectif !!! ( j'ai eu le résultat de ma chute avec Canon !!! 5074 bahts de réparation sur un appareil de 9000 bahts !!! je ne sais pas ce qui me fait le plus mal au "cul" ? la chute, toujours douloureuse une semaine après ! ou le prix de la réparation de mon SX 700 ? )