dimanche 13 décembre 2015



FEUX D'ARTIFICE A PATTAYA ....               2 EME PARTIE ...

..............suite .........
Il est environ 10 h du matin et la circulation est déjà relativement dense. L'embarcadère se trouvant juste à la fin de Walking Street, nous y arrivons en cinq petites minutes. Je gare ma motorbike sur le parking mais Alain et Yvon préfèrent les laisser sous un arbre, à l'ombre, juste à coté du parking réservé aux deux roues. Le billet acheté nous marchons sur la jetée qui mène aux bateaux de traversée. Les touristes sont nombreux mais nous ne prenons pas le même que le gros de la troupe. Marco nous a spécifié hier soir qu'il valait mieux choisir une autre plage que la principale. Tien Beach serait un peu plus sauvage et donc moins polluée par les parasols et transats. Le temps de décoller du ponton, nous papotons à l'avant du bateau et prenons des photos. Afin d'être tous les trois sur une photo, Yvon demande à un japonais de bien vouloir appuyer sur le petit bouton et faire apparaître le petit oiseau. Amusés il se joindra à nous ensuite pour d'autres clichés. Yvon a un petit appareil de photo dont il ne maîtrise pas le langage aux signes asiatiques, aussi demande t'il à notre nouvel ami de bien vouloir changer la langue du logiciel parce que celle ci est en chinois !! Le japonais en question voyant l'écriture de sa langue maternelle fit des yeux ronds et répondit en anglais que c'était du japonais !!! bien joué Yvon ! nous éclatons de rire, mais pas autant qu'après avoir vérifié l'appareil et que notre japonais de service lui signale qu'il n'y a qu'une seule langue dans ce dernier: le japonais ....  Voilà notre dijonnais bien avancé avec son Canon du pays du soleil levant... Alain et moi nous bidonnons en voyant l'air dépité de notre copain ...




Il en faudrait bien plus pour casser l'ambiance et nous nous installons pour passer les 30 ou 40 minutes de traversée.
Arrivés en face de notre plage, il nous faut emprunter une navette, puis parcourir un ponton en plastique qui bouge dans tous les sens et vous fait penser que les agapes d'hier soir sont encore présentes dans votre sang !!!
Nous traversons cette première plage, non sans être harcelés par les loueurs de transats. Trois cent mètres de marche plus loin nous arrivons sur un petit chemin en bois qui permet de longer la falaise au dessus des rochers. Tien Beach est là, enchâssée dans la verdure. L'eau est bleu azur et quelques arbres se penchent langoureusement au dessus des vaguelettes. Le sable brûlant nous incite à prendre un matelas et un transat afin de profiter de l'ombre des parasols.





 L'espèce de verrue bétonnée sur Koh Larn !!!



 La navette permettant d'accoster ...

Fin de la route, puis le petit chemin sur pilotis ...












Après un bon bain, dans l'eau chaude et claire, nous retournons sur nos transats, et commandons un petit plat thaï accompagné d'une boisson fraîche. Nous papotons de tout et de rien, et nous posons des questions au sujet d'un bâtiment en forme de papillon et recouvert de panneaux photovoltaïques. Il défigure tout de même le coté sauvage de cette petite île. 

Une heure plus tard, Alain se laisse amadouer par une dame qui lui propose des soins des pieds et des mains. Il somnole doucement, et nous nous approchons Yvon et moi pour lui renverser de l'eau sur la poitrine. Réveil en sursaut et gros éclats de rire.






Sur l'eau déambule un engin qui a totalement disparu: un scooter des mers. Ancêtre des jet-skis, cet embarcation tirait une grosse bouée où s'installaient les personnes désireuses d'avoir quelques petites sensations, sans toute fois prendre le moindre risque.





Le retour se fera sous la chaleur accablante du soleil tropical. Les hauts bâtiments blancs de Pattaya grossissent au fur et à mesure et bientôt nous accostons au bout de l'embarcadère.
Nous retrouvons nos scooters, mais celui d'Yvon a la sécurité basculée devant le contact !! Je ne protège jamais cet élément, et ne penserais pas à son mécanisme. Yvon s'acharne sur cette petite plaquette et tente désespérément de la baisser, alors qu'il faut la relever. A sa décharge, c'est à l'opposé d'une action classique. Résultat des courses, un coup de téléphone au loueur qui ne pourra nous aider que demain puisqu'il se trouve à Bangkok. Nous abandonnons là son scooter et rentrons à nos hôtels.

- " Rendez vous dans une heure et on part en vadrouille ? "
- " Ok, mais on va manger où ? "
- " Ah !! bonne idée ! j'sais pas trop ?? "
- " Une mookata ? ça vous dit "

Alain ne connaissant pas, le projet est adopté. Nous trouverons une rue où les mookatas se succèdent. Il s'agit d'un grand bâtiment ouvert où se trouvent les tables. En leur milieu trône un brasero où l'on fait griller tous les ingrédients fournis à volonté. 199 bahts et l'on peut s'éclater la panse. Il faut bien se lever six ou sept fois afin d'aller chercher ce que l'on désire engloutir.
Nous passons une bonne soirée, mais Yvon n'arrête pas de nous parler des Philippines ! Il nous affirme que c'est très joli, que les monts et vallées méritent d'être explorés. Nous lui signalons tout de même que nous sommes à Pattaya et qu'il y a ici des bombes prêtes à exploser. Voyant son projet s'en aller, il nous gratifiera d'une mine boudeuse. 

- " J'aurais du en parler avant !! "
- " C'est ça Yvon, il faut battre le fer tant qu'il est chaud... "
- " Bon ! on va le voir ce feu d'artifices avec ses bombes ? "
- " Ok Alain, allons y "

Les rues sont bondés, surchargées, engluées de véhicules, et nous ne pouvons pas emprunter la rue que nous connaissons bien !!
Philippe qui nous avait rejoint, nous précise qu'il suffit de suivre ses indications. Il a un gps dans son téléphone.
Rhoooo !! la boulette !! Je pense qu'il avait du garder le plan de Paris dans son smartphone !! nous bifurquerons à droite, à gauche, et renouvellerons la manip de nombreuses fois. Je pense même que ses lignes droites étaient gauches !! Bref, nous finirons par y arriver. Oui, mais à l'autre bout de la ville. A l'opposé !!! Tenez vous bien, il nous a ramené à l'embarcadère pour l'île d'hier ... Pas d'avion à prendre ? nous éclatons de rire et nous proposons de lui faire avaler son I-Phone...
Nous n'avons plus qu'à remonter toute la Second Road noire de monde, aller prendre une douche bien méritée avant de nous retrouver devant le sapin de Noël d'un centre commercial. Arbre que nous avons baptisé le Tapin de Noël, en souvenir d'une histoire drôle.

La plage est squattée par les spectateurs et la Beach Road est coupée à la circulation. Il faudra bien une demi heure avant que le spectacle commence. Les fusées fusent, les bombes bombardent et les étoiles s'étiolent dans le ciel d'encre de Pattaya. Si le modernisme nous permet d'admirer des "figures" étonnantes comme des coeurs rouges ou même un smiley formidablement imité, avec yeux et bouche, il manque quelque chose. Très vite je m'apercevrais qu'il n'y a ni commentaires ni musiques pour accompagner ces éclats de lumières de plus en plus resplendissants. Nous restons quand même en retrait par rapport aux championnats du monde de feux d'artifices que j'ai eu le bonheur de voir à Cannes il y a environ 35 ans...











Deux heures et demi après le ciel redevient sombre et calme. Tout le monde quitte la plage et s'égaille à travers les divers ruelles perpendiculaires à la Beach Road. 
En retard tout à l'heure, Alain nous signale avoir traversé, par hasard, une place remplie de bars où la musique coule à flot..

- " Il faut que l'on aille là bas pour y boire un coup ... "
- " Pourquoi ? y'a du monde ? "
- " C'est blin-dé ... que des bars les uns à coté des autres, et des filles toutes plus folles les unes que les autres.. "

Il est vrai que cet endroit est, disons : pittoresque..
Nous y passerons deux heures à boire du Pepermint, plaisanter avec les serveuses, tout en passant de bar en bar.

- " J'suis crevé !! on rentre ?? "

Retour à l'hôtel à une heure indue, et dormissage des yeux jusqu'au lendemain matin. 

Les yeux, la tête, les bras et les jambes encore engourdis, nous filons au Mercure pour notre petit déjeuner princier. Alain n'arrivera que vingt minutes plus tard, tout aussi engourdi, les cheveux collés et les yeux ébouriffés (ou l'inverse !).

- " Je vous propose le marché flottant pour aujourd'hui ? "
Nous passons au vote, et le marché flottant obtient l'unanimité plus une voix !

Il faut emprunter la fameuse route Sukhumvit. La thanon (rue) Sukhumvit fait 400 kilomètres de long. C'est une des artères commerciales de Bangkok et se poursuit jusqu'aux villes de Chonburi, Laem Chabang, Pattaya pour se terminer à Trat à 100 kms de la frontière avec le Cambodge.



Une dizaine de kilomètres plus loin, nous arrivons au marché flottant. Des pontons en bois, des boutiques de toutes sortes, et des animations prévues pour rompre la monotonie des allées commerciales. Nous assisterons à des "combats" de boxe thaï au dessus de l'eau et à un petit groupe musical qui jouera pour nous deux morceaux des Beatles.






Je vous laisse le découvrir sur cette petite vidéo : 








Accablés de chaleur, nous décidons de rentrer. Avec un peu (beaucoup) de chance, nous parvenons directement à nos deux hôtels sans trop subir les embouteillages. 
Deuxième soirée sur le sable de Pattaya. Il y a encore plus de monde qu'hier et il devient difficile de trouver une place, voire impossible.
Le spectacle pyrotechnique sera à peu près similaire à celui d'hier, et nous regrettons de ne pas savoir quel est le pays qui officie. Il y aura quatre prestations mais nous ne saurons pas de qui il s'agit.

Même programme qu'hier soir, une fois terminée la féerie lumineuse, nous filons vers les deux rues des bars. Les serveuses nous attendent et nous commençons à jouer à divers jeux. Leur but étant de nous faire boire et de se faire offrir des tournées sur lesquelles elles touchent une partie. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie et ne nous laisserons pas avoir. Un thaï passera de bars en bars avec un python réticulé. Hurlements des filles et bombage du torse des mecs avec le serpent autour du cou.

- " T'as vu comment que j'suis fort et courageux !! "
- " Ohhhh Yessss , you are my heroe !!! "
- " Pfff trop facile ... "







La bestiole est douce et magnifique, et si ce n'est l'effet psychologique du "serpent", cet animal est un vrai bonheur.

- " Un autre Pepermint ? "
- " Tu as vu ta langue ? "
- " Non ! quoi ! elle est fourchue comme le python ? "
- " Non, elle est verte ..."
- " !!!!!!!!!!!!!!!!! "
Nous tirons tous les trois notre langue toute verte et faisons éclater de rire toute l'assemblée de femelles thaïlandaises...

- " Je suis crevé , je rentre "
- " Ok Yvon , bonne nuit et à demain matin "

Alain et moi continuons notre périple de rue en rue, de bar en bar, de verre en verre.

- " hé hééé .. tchu grois que ma verte est toujouw langue ? "
- " heiiinn ? kestu dis !!! ... tais toi et viens goire un bout.. boir'un coup " 
- " Veau p'tète mieux con n'arête, asque y fô con prenne l'avion des deux mains , euh non , dès demain"

Alain part dans un sens et moi de l'autre. Je rentre à l'hôtel au minimum trois heures, voire plus après Yvon. Il a de la chance, il dort déjà.
Tu parles mon n'veu !!! deux rues avant notre hôtel !! qui vois-je à l'horizon ?? je vous le donne Emile ?? notre Yvon national.....

- " Ouais ! j'ai fait un p'tit massage ... "
- " Quoi ? à cette heure ci ?? "
- " Tu me croiras si tu veux, mais ce salon est ouvert 24h/24h !!! "
- " Ben j'espère que c'est pas les mêmes masseuses que ce matin, sinon grosse fatigue ... "
- " On est presque le matin ... j'déconne ... il y a plusieurs équipes qui se succèdent "

Nous rentrons à l'hôtel et nous écroulons dans nos chambres respectives.

Le lendemain nous rendrons nos scooters de location, prendrons notre bus pour arriver à l'aéroport de Don Muang. Nous sommes pressés de retrouver Phuket ...

Pattaya !!!! Cette ville est une folie totale.....................


Gilles ....... Journaliste au Phuket Magazine, service Pyrotechnie....  journaliste sans artifices spécialisé dans les canons et les bombes .