dimanche 17 mai 2015



STAGIAIRE EN THAILANDE  !              LA GALERE ........


L'éprouvant voyage à travers la Birmanie, nous a valu, sans que nous nous en apercevions, une semaine de calme réparateur. Quelques balades sur nos fidèles motorbikes, quelques bains salvateurs dans la chaude mer d'Andaman, sur les plages de Kamala et Laem Sing auront suffit à notre bonheur. La chaleur est bien présente et les 35° de moyenne sont, soit un vrai régal, soit un handicap, en fonction de nos activités.

Deux ou trois balades sur Phuket Town seront nécessaires pour effectuer les démarches pour l'obtention de mon visa. Visa que j'avais perdu en n'effectuant pas une demande de "ré-entry" pour revenir du Myanmar, persuadé que l'on m'avait reconduit mon "visa entrées multiples" en revenant du Cambodge. 
Je profiterais d'un déplacement avec la voiture d'Axel, pour ramener un petit bureau et sa chaise, afin de soulager mon dos. En effet, depuis un peu plus d'un an, j'écris mes reportages, assis dans mon divan, l'ordinateur posé sur les genoux.

Je suis chez Yvon, tous deux occupés à préparer nos fameux "Tours", et nous voyons arriver un couple.

- " Salut Yvon, tu connais un prof de français qui habiterais dans le coin ? mon amie voudrais apprendre notre langue ..."
- " Ben tu parles ! c'est notre amie Brigitte, et elle habite là, à 10 mètres ..."

Voila comment nous avons commencé notre grosse galère, Yvon et moi. "You You" est thaï , prof d'anglais et de thaï. Nous finissons en quelques jours par nous décider : nous allons (essayer) apprendre le thaï..

- " Allons bon !! tu vas encore aller t'asseoir au fond de la classe et foutre ton bordel !! "
- " Maï , pom yaak, ruu jack laeo-gaw khao-jaï passa-thaï " ....  et pis c'est tout

Et nous voilà donc tous les deux dans un beau pétrin, le cerveau en ébullition et la langue pendante ...

- " Ah bon !! il faut sortir la langue pour parler thaï ?? "
- " Rhooo !! mais quelle couche il trimballe , cuilà !!  Tu ne veux pas sortir de mon cerveau et me faire de vacances ?? "

Un p'tit coup de fil à Yvon pour savoir s'ils vont manger dans notre petite cantine, mais la réponse est négative, Ils vont à l'aéroport chercher le stagiaire.
Yvon a en effet répondu à une annonce sur internet. Un jeune cherchait un stage dans une petite entreprise et la proposition de venir vivre deux mois en Thaïlande, dont six semaines sur Kamala a pour le moins enchanté notre bordelais.
Le site de vente de produits naturels thaïs est en pleine restructuration et l'aide d'un stagiaire bien impliqué dans l'électronique serait la bien-venue. Il y aurait à priori un gros travail de mise en place et d'organisation des pages du site :        http://www.exporthailand.net/

Nous sommes le jeudi soir 14 Mai et le lendemain vendredi sera mis à profit par notre nouvel arrivant pour, se reposer d'un long voyage et faire une très grande balade pédestre jusqu'aux plages de Kamala et Laeng Sing précitées.
Qu'à cela ne tienne, le samedi matin, 10 h sonnantes, nous nous donnons rendez vous à la sortie de notre petite ville pour une balade motorisé, avec comme but final, la station balnéaire de Khao Lak.
Trois gugus en goguette, Yvon, moi et Joshua notre "stagiaire", partent à bride abattue sur le long ruban asphalté, enchaînant les kilomètres et des distances à peine imaginables pour qui n'est pas habitué à rouler tous les jours sur un deux roues. Pour résumer, nous garons nos deux motorbikes au point de vue de Laem Sing, à 1 km 752 mètres et 22 centimètres du point de départ. Les reins brisés, les yeux rougis par la fatigue, les bras endoloris, et le dos en marmelade ou en compote ( me rappelle plus j'suis "pommé" ) , nous profitons de ce havre de paix et nous régalons du panorama.

Laem Sing Beach





Quelques photos souvenirs et nous ré-enfourchons nos bolides mécaniques, direction la plage de Surin à 1 km 500 .

- " La vache !! ça rigole pas avec les kilomètres !!! "
- " ben voui, avec 1 km 7 et après 1 km 5 , ça fait plusieurs ...."

Nouvelle séance photo dans la lumière crue du matin et nous filons cette fois ci vers le Sarasin Bridge, point de passage obligé.




Et surtout arrêt obligatoire. Le ciel a ouvert les vannes ou alors il y a un gros nuage noir qui très très triste. Un quart d'heure abrité au point de contrôle de la police, dans le fracas assourdissant de cette pluie torrentielle. N'écoutant que notre courage, nous repartons pour aller nous réfugier dans un abri de bus 1 km plus loin !!
Nous sommes au bord de la plage et rigolons de notre situation.   





Le but final de notre périple nous laisse perplexe,  à ce rythme là, nous n'irons pas bien loin.Nous n'en avons cure et poursuivons notre chemin après une accalmie manifeste. Le pont reliant l'île de Phuket au reste de la Thaïlande nous accueille sous un soleil retrouvé. Nos tee-shirts mouillés et notre peau semblent satisfaits de cette nouvelle météo, et merveilleuse Thaïlande, le reste de la journée se fera sous cet astre vénéré et dans une chaleur toute tropicale. Joshua, lui, aura un peu plus de mal à supporter les 35 ou 36 degrés ambiants. Un petit repas banal au pied du pont, mais tout de même en ayant en face des yeux le joli petit détroit et sa plage en arc de cercle.






Nous sommes partis à 10 h et nous quittons le Sarasin Bridge à 13 h !!! ça rigole pas !! 30 kms en trois heures !! je ne vous calcule pas la moyenne horaire, je n'ai pas envie d'avoir d'ennuis avec la marée déchaussée (ben oui , les godasses en cuir n'aiment pas l'eau de mer ) . En parlant d'eau , nous repartons en direction des sources chaudes. Il s'agit d'un endroit publique, où un grand et un petit bassin permettent de s'ébouillanter gratuitement.

- " Mé euh !! c'est con !! "
- " Non, c'est très chaud "
- " Ehh ! j'peux pas, c'est trop brûlant " dit Joshua
- " Mais non ! "
- " Messie ! "  ( pardon , mais j'pouvais pas la rater )

Une fois habitué il est plutôt agréable d'avoir le bas des jambes dans cette eau férrugineuse ( ça vous rappelle quelqu'un ? ) et surchauffée par les entrailles de la planète Terre.
Nous poursuivons notre route, sinueuse et superbement bitumée, jusqu'à un grand hôtel de luxe où nous avons l'intention de nous payer  :  un café ....  ben quoi ...
L'ambiance est feutrée, les clients manifestement rentrés en Europe ou en Amérique et nous pouvons profiter des infrastructures pour un café à 120 bahts. Ca fait cher le café en Thaïlande, mais la qualité des fauteuils, la beauté des bâtiments et bungalows, les petits endroits intimes avec transats, les piscines, et la grande plage valent très largement le surcoût de cet islamica !!! euh non !! arabica .... rhooo , j'a trompé ..     J'en profiterais pour écrire sur le sable,le titre d'un ouvrage que nous offrirons à notre stagiaire en souvenir de son passage à Kamala.











Quelques kilomètres plus loin, nous prenons une petite route cimentée, qui nous mènera jusqu'à une plage. Sous de grands arbres se trouve un magnifique temple en bois dont j'ai déjà parlé dans un autre reportage. L'endroit est très peu fréquenté et nous n'y avons jamais vu de touristes.






Reposés par cet épisode dans un établissement de très grand luxe, puis dans un temple bouddhiste récent mais de qualité,  nous reprenons la route côtière en direction des Tonpraï Waterfalls près de Thaïmueang. Elles se trouvent dans un parc national et devons donc payer 120 bahts d'entrée. Cinq minutes plus tôt et deux kilomètres avant d'y arriver, nous avons croisé deux Rangers du parc, dont l'un fera demi tour et nous doublera pour pouvoir nous réclamer l'entrée. Nous lui ferons remarquer son manège et tout cela se terminera dans une grosse rigolade. 

- " Waterfalls are far aways ? "
- " Ohh 5 kms "
- " Glupps "

En fin de compte c'est cinq minutes qu'il voulait dire, et le petit sentier truffé de racines sera bien agréable. Nous profitons des frondaisons et nous extasions des arbres, lianes et autres plantes tropicales. Ces chutes d'eaux ne sont pas si mal que cela, une grande paroi rocheuse, peu alimentée en ce moment, puisque nous sommes à la fin de la saison sèche, laisse dévaler une eau qui nous semble fraîche vue la température de l'air ambiant. Une famille de thaïs est là, se baignant dans la cuvette formée au pied de cette paroi. Les enfants jouent et crient comme partout dans le monde (enfin presque !!! ) et deux jeunes adolescentes se laissent asperger sous un petit mur d'eau. La gaieté et la détente sont les maîtres mots de cet instant privilégié. Ils finiront par repartir, mais nous les retrouverons sur l'aire d'arrivée, pique-niquant  ( en train de manger quoi !! pas de connotation sexuelle dans ce mot !!! j'vous connais ! hein ! j'ai des noms .. ) Pour le moment, la "piscine" devient privée et nous nous prélassons dans cette eau rafraîchissante. Joshua, ne sait plus quel mot employer pour qualifier cet instant, et fini par y renoncer, n'ayant d'autres signes qualificatifs, que de secouer la tête de droite et de gauche, comme pour tenter de se réveiller d'un rêve qui lui semble trop beau.

Ca picote, ça chatouille, en effet, si l'on reste tranquille, de tous petits poissons viennent vous titiller la peau et se nourrir de vos peaux mortes. Nous finissons par avoir une dizaine de ces petites canailles sur chaque jambe. Avant de partir, Yvon et Joshua se laisserons asperger, comme l'avaient fait les deux petites ados un quart d'heure plus tôt. 


 le français n'est pas une langue facile .... (presque partout vous trouverez un "Bon Voyage" quand vous quitterez un endroit fréquenté, j'ai déjà trouvé un "Born Voyage" puis celui ci !! )








- " Quelle heure est il ? "
- " 17 heures ..."

Il est manifestement temps de mettre fin à cette journée totalement improvisée et n'ayant eue que de bons moments à nous offrir. les environ 120 kms qui nous séparent de Kamala seront avalés sans même nous arrêter et nous nous quittons un gigantesque sourire aux lèvres, satisfaits d'avoir vécu, comme dirait Elie Semoun  " des moments inoubliaux ".

Gilles .....   Journaliste "stagiaire" au Phuket Magazine ......................

mardi 12 mai 2015


LA CIVILISATION .............

Coincés dans notre bus Toyota nous traversions une partie de la Birmanie, ce pays monopolisé par sa religion, et une discussion démarra sur la "Civilisation" et l'utilisation de ce mot.

Dans ce monde de brutes, une seule chose me donne un petit espoir, mais à très très long terme. La "Civilisation" occidentale et sa démocratie.

J'ai volontairement écrit le mot civilisation entre guillemets, afin de souligner son importance à mes yeux. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, une idée, un concept égalitaire est né. Le siècle des lumières, en France, a généré les principes fondamentaux de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. L'humanité s'opposant enfin à la barbarie. Le terme de civilisation a été inventé par Mirabeau pour définir ce nouvel état de pensée universelle basée sur la connaissance et les progrès intellectuels face à l'obscurantisme des religions. Ce terme est passé dans le langage courant et comme souvent dévié de son sens réel. Aujourd'hui on l'utilise à tort pour définir des "cultures". Depuis l'école on m'a parlé de civilisation grecque , de civilisation inca ou égyptienne !! par quel détour intellectuel peut on définir ces cultures basées sur la terreur, l'esclavage, les tortures et le monopole religieux ?? par le terme de Civilisation !!! pour cela il faut être "civilisé" !! et ce n'était pas du tout le cas ....

Il ne suffit pas, comme pour les Grecs antiques, d'avoir créé la démocratie, d'avoir des penseurs et des philosophes pour être civilisés !!!

Pour définir ces générations d'humains vivant dans un lieu donné, n'utilisez plus un terme inventé pour définir des idées de vie commune basée sur l'intelligence et la connaissance, s'opposant aux servitudes mentales !!!
De plus le mot "Civilisation" ayant été inventé au 18 eme siècle ,  comment faisait on avant pour définir ces populations vivant sur un territoire et à une époque donnés  !!!  Il fallait bien un autre mot !!!! (celui ci n'existant pas )

Il y a eu beaucoup de cultures, avec leurs qualités et leurs défauts, et cela ne signifie en rien qu'elles aient pu être égales !!! Comment comparer les Romains avec les indiens d'Amazonie !!

Lorsqu'une culture africaine et moyen-orientale lapide des femmes et charcute à la lame de rasoir de douces jeunes filles , ou qu'une culture européenne essaye d'exterminer ce qu'ils ont appelé un "peuple de sous-hommes" , on ne parle plus de civilisation, mais de barbarie. 

Il s'ensuit qu'il n'y a eu qu'une seule "Civilisation" comme il n'y a qu'une seule "humanité". Il se trouve que c'est la culture européenne qui a inventé ce concept, l'a expérimenté, et l'offre à l'humanité toute entière. Il y a donc les civilisés, et à l'opposé les sauvages, les barbares. Pour devenir civilisé il faut aussi se détacher de toute vie primitive et dégénérée. 

Je sais bien qu'il est de bon ton, en Europe et surtout en France, de se critiquer et d'affirmer que tous les hommes sont égaux. Oui, les hommes sont égaux, mais on ne peut pas en conclure que la civilisation européenne, qui a quasiment tout inventé, est au même niveau que les cultures primitives noires africaines, ou les dictatures théocratiques du moyen-orient !!! 
Oui les hommes naissent égaux, mais cette affirmation est un petit peu malhonnête, puisqu'elle est tronquée. La phrase des droits de l'homme et qui est donc utilisée en lui faisant dire ce que l'on a envie est en réalité  :  "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit".
Si les hommes naissent égaux (en droit), leurs moeurs et leurs attitudes ne sont en aucun cas à mettre sur un même pied d'égalité ...
D'où vient la quasi totalité des prix Nobel ? si ce n'est d'Europe et de son extension en Amérique du Nord . D'où vient la quasi totalité des grands musiciens ? des grands écrivains? des grands professeurs de médecine ou autre ? Qui a inventé l'automobile, la moto, le vélo, l'avion ? ou les médicaments, les vaccins ? ou l'électricité, l'électronique ? et la liste est longue, si ce n'est  la "Civilisation".

Seule la Civilisation européenne s'impose l'auto-critique. Et il n'y a que par ce biais qu'elle avancera, s'améliorera et s'imposera. Le regard d'envie des autres peuplades de la planète fera le reste ! du moins je l'espère. Pour le moment ce regard d'envie pousse des populations entières à migrer vers l'Europe, pour fuir des pays et des styles de vies qui les rendent très malheureux. Mais dès qu'ils sont installés en Europe, ces mêmes migrants conditionnés ne pensent qu'à une chose , c'est de réinstaller le mode de vie qu'ils ont fui au péril de leurs vies  !!!  comprenne qui pourra !!!

Les hommes d'Europe ont réussi à faire reculer la religion dominante. La Civilisation a donc pu s'épanouir. Il y a donc en perspective un très long combat afin de diminuer l'influence des religions et à terme les bienfaits de la Civilisation s'imposeront naturellement.

Pour le moment, les religieux sentent bien une perte d'influence sur une partie des populations. Leurs discours enfantins sur la genèse, les prétendus "arrières mondes", leurs prophètes ou demi-dieux, leurs paradis offerts à qui sera bien docile, leurs explications stupides et irrationnelles des événements de la nature, passent de plus en plus difficilement auprès d'une frange des  populations ayant accès à une éducation autre que celle de leurs "livres" truffés d'inepties, pour qui n'avale pas tout cru ce qu'on lui raconte ...
Alors oui, les religions tentent d'empêcher la Civilisation et ses bienfaits de s'étendre. Elles utilisent pour ce faire les mêmes moyens que par le passé, c'est à dire les meurtres, la terreur, les tortures et autres ignominies, reléguant de ce fait ces cultures au rang infâme des "barbares" ...
Elles feront tout ce qu'elles pourront pour empêcher que les hommes trouvent le bonheur. Des cultures basées sur la religion ne peuvent perdurer que si le malheur est quotidien et semble inéluctable. Elles racontent alors que le bonheur se trouvera dans un prétendu arrière-monde !!!

Malgré les horreurs commises par les religions, la Civilisation européenne a continué de s'étendre. Certains pays d'Asie y ont accédé et comme par hasard leur économie a démarré.
Et comme par hasard encore, les pays les plus pauvres sont les plus religieux ... cqfd...

Nous ne verrons sans doute pas La Civilisation s'épanouir sur le monde de sitôt, les religieux étant passés maîtres dans l'art de pourrir la vie des gens, et les "embrigadés" hochent la tête acquiesçant à leurs prisons mentales. Mais le temps est têtu et patient, et beaucoup de personnes ont la possibilité de voir les bienfaits réels de la Civilisation, aujourd'hui,  sur internet et à la télévision. 

Combien de générations d'humains assisteront encore à l'hégémonie de la barbarie sur certains pays ? Personne ne peut ne le prédire. 
Mais quoi qu'elles disent et quoi qu'elles fassent, les religions reculeront et la Civilisation verra son influence grandir, ce qu'elle n'a d'ailleurs jamais cessé de faire depuis sa création....
Et ce n'est pas "l'impression" du tout religieux, propagée par les barbus et les journaux télévisés (dans quel but !!! ) qui y changera quelque chose. Ils font beaucoup de bruit et beaucoup de mal, et semblent perdurer, puisque nous jugeons à l'échelle de notre vie. L'histoire est bien plus patiente et ils  n'arriveront à rien d'autre...



                               le Marquis de Mirabeau , inventeur du terme "Civilisation"




Voltaire
"c'est à celui qui domine sur les esprits par la force de la vérité , non à ceux qui font les esclaves par la violence , que nous devons nos respects."




Gilles ..... journaliste civilisé du Phuket Magazine ...........

lundi 4 mai 2015




VISITE DE KOH YAO NOÏ .........


- " Bon ! on s'le fait ce tour de la baie de Phang Nga et de Koh Yao Noï "  me demanda Yvon
- " On part après demain samedi, si tu veux bien. La météo étant favorable pour deux jours "

Nous sommes au début du basculement vers la mousson, génératrice de pluie fréquente mais brève.
Nos " Tours " (ou balades organisées) sont finalisés et couchés sur le papier. Nous avons même commencé à diffuser ces informations sur le net. Mais, pour l'un d'eux, nous n'avons pas testé nous même la fin du parcours, et ce final exceptionnel nous fait aussi envie. Tout ce que nous proposons a été vécu, expérimenté afin d'éviter des moments sans intérêt, ou des problèmes.

Le final du " Tour Khao Sok / Rachaphapra Dam " n'était que théorique, bien que déjà visité. Vécu mais séparément, pas dans sa globalité et son timing devait être expérimenté.

- " Mouaaaahhh !! l'excuse bidon pour partir en balade ... me marre ..."
- " Et t'es obligé de le dire tout fort ! c'est malin ! "

Cette balade de cinq jours en dehors de l'île de Phuket, qu'est le " Khao Sok / Rachaphapra Dam Tour " est tout simplement extraordinaire, magique, et nous voulions un final au niveau des jours précédents, tout en alliant la beauté des paysages avec des moments de détente. Pas facile à concilier, mais l'idée de prendre la mer s'immisça doucement dans le dernier neurone qu'il me reste.
Prendre le bateau, vivre une journée sur une île et reprendre un autre bateau pour revenir sur Phuket, est une idée qui nous motivait. Tester pour ne proposer que des voyages surs, mais vivre ces moments magiques est une motivation énorme.
Ceux qui ont vécu les cinq jours de balades sur Koh Lanta avec nous, ne sont pas prêts de l'oublier...

Rendez vous est pris le samedi matin à la sortie de Kamala. Nous filons, Yvon, Kasira et moi sur la route menant à l'aéroport, passage obligé pour rejoindre le Sarasin Bridge qui nous permettra de sortir de Phuket. La route est belle, et nous roulons à 75 ou 80 km/h afin de ne pas solliciter nos scooters. Direction la ville de Phang Nga, ville principale de la province éponyme. Il nous faudra une heure et quart pour faire ce parcours sans difficultés particulières. Etant un peu en avance, nous allons vers un petit village, installé au bord d'une rivière et qui serait le seul endroit où il est possible de prendre un bateau pour Koh Yao Noï ... Nous demandons à plusieurs personnes habitant là, mais les réponses sont assez évasives !! A force de nous rapprocher, nous finirons par avoir un bras tendu vers une ruelle encombrée.

- " Sawadee Krap (bonjour) est il possible d'aller à Koh Yao Noï ? "
- " Oui, le bateau part à 13 h "

Il y a un seul bateau, et pas un touriste à l'horizon. Seuls les thaïs utilisent cette navette, sorte de gros long-tail, sur le toit duquel, ils installeront nos motorbikes à la force des bras et à l'aide de planches du pont !!! Il n'y a jamais de problèmes avec les thaïs, ils se débrouilleront toujours pour trouver une solution quitte à s'y mettre à huit ou dix..
Imaginez vous, installé dans un vieux bateau en bois, avec sur le toit, au dessus de votre tête, des bouteilles de gaz et vos scooters !!!  beuhh koa !!!









Nous retournons en ville, où nous avons un point de chute. Il s'agit d'un petit restaurant sans prétention, mais où l'on mange bien. Nous attendons sagement que l'horloge tourne pour prendre ce bateau et traverser la baie de Phang Nga. Cette baie ressemble à la baie d' Halong au Viet Nam, mondialement connue. Pourtant, ici, il fait quasiment toujours beau, au contraire de la baie d' Halong constamment plongée dans la brume.
Aujourd'hui il fait chaud, très chaud, même si une très légère couverture .....

- " Ben , si il fait très chaud, pourquoi tu mets une couverture en plus !!"
- " Rhooo ! mais tu m'énerves ! laisses moi finir mes phrases !!! m'enfin ..."

Je disais donc, qu'il y a aujourd'hui une très légère couverture nuageuse. Cela ne suffira pas à gâcher le moins du monde, le plaisir immense de naviguer entre ces pics rocheux, couverts de végétation. Nous dévorons le spectacle, négligemment affalés sur nos sièges en bois. Nous passons devant un village lacustre, installé au pied d'un pic rocheux plus gros que les autres. Ce rafiot est un bateau de service et de transport, il ne s'approchera donc pas de l'attraction principale du coin : l'île James Bond , que nous voyons tout de même distinctement derrière un gros rocher.





Le vrombissement du moteur de camion installé sur la plage arrière, nous berce doucement. Nos yeux se ferment de temps en temps, et le reste de la traversée se fait dans une torpeur réparatrice.





 Koh Yao Noï est là, et le ponton délabré dénote d'une utilisation locale. Les trois planches sont de sortie et quatre ou cinq thaïs, dont un client, déchargent nos motorbikes.
J'ai essayé de leur faire dire que c'était des "scooters" ! rien à faire, il s'agit pour eux de motorbikes, et pis c'est tout...





Une légère pression du pouce sur le démarreur et nous partons sur des routes ne voyant que rarement des touristes. Et les yeux amusés des locaux voyant les deux roues avants du Tricity ne font que confirmer cette impression. Direction la côte est de l'île où se trouvent la grande majorité des resorts. Nous en trouvons un, modeste, mais bien placé. Notre but étant de sillonner les plages à la recherche d'un hôtel de charme pour les personnes qui nous ferons confiance et qui vivrons à coup sur l'une des plus belles balades de leurs vies.

Une bonne douche,des vêtements propres et nous commençons à explorer les abords de cet écrin. Les bungalows sont plutôt la règle. Ils s'inscrivent parfaitement dans cette nature tropicale. Les plages ne sont pas très grandes et conviennent de façon idéale à une détente qui sera bienvenue après les quatre jours qu'auront à vivre nos invités. Pour moi ces plages sont parfaites. Mais là, c'est une histoire personnelle. " On ne discute pas l'égout et l'écouleur " et pis c'est tout ...

Trois petits resorts ont notre préférence. Ils sont au bord de la plage et ont comme décor la multitude de rochers parsemant la baie. Magique.
Nous apprenons en discutant avec une jeune femme s'occupant de l'un d'eux, que tous les resorts, sur un kilomètre, sont complets pour juin et juillet. La raison ?  une émission de jeux ou de télé-réalité française va débarquer !!! 
Nous en parlons, en pensant évidemment à l'émission "Koh Lanta" , tout en étant "effrayés" que ce soit une émission au niveau "caniveau" , où Kevin tombe amoureux de Linda, et où Nadia, jalouse, fout sa zone, s'énerve, crie, et où à la fin tout le monde se tape dessus.. Nous en avons honte par avance .....

avant cela , un p'tit coup dans un bistrot de quartier


 avouez qu'il y pire comme quartier pour passer une après midi, une nuit et une matinée ...










Un quatrième nous plait aussi, mais se veut plus classe et nous semble moins convivial, plus "usine à touristes"
Le cinquième ? Impossible de le visiter. Il y a des militaires partout, trois bateaux de la Marine Nationale au large, des policiers à chaque carrefour et un hélicoptère sur le terrain de l'école !!
Barack Obama, Poutine ??  Non , non, seulement la fille du prince qui est venue se détendre sur Koh Yao Noï. La sécurité de la famille royale est prise au sérieux.
Mais à part cet imposant et dissuasif aspect visuel, pas de paranoïa, les policiers et militaires restent souriants.

Nous poursuivons notre périple à la recherche de chemins menant aux diverses plages. Et bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que nous ne serons pas déçus du voyage. Un petit sentier de terre ocre nous aspire. Les difficultés s'enchaînent, les virages et les ornières se multiplient, au point que nous demanderons à une dame vivant dans la forêt si la plage est bien tout au bout ?
Kasira est stressée, et les passages difficiles s'accumulent. Tout au bout, une petite plage paradisiaque, un écrin sauvage, un croissant de sable blanc où la vie de Robinson approcherait du rêve .... Mais, puisqu'il y a un mais, Yvon me remet les idées en place, et me fait comprendre qu'il ne serait pas sérieux de faire s'y aventurer des gens qui n'ont pas une grosse expérience de la moto tout terrain. Dommage.
Reste à se "taper" le voyage retour, qui s'il m'amuse, ne plait pas trop à Kasira. Les suspensions cognent, les roues glissent, se dérobent. Quelle crise de rire ...

la récompense au bout du chemin ...









Yvon se souvient d'un autre chemin menant à un resort. Nous compulsons la petite carte fournie par notre hôtelier, et finissons par l'emprunter. Deux fois plus large, moins encaissé et moins "défoncé", il pourrait être une alternative au championnat de moto-cross de tout à l'heure. Cinq kilomètres !! il faut tout de même faire cinq kilomètres de chemin de terre pour arriver au Paradise Resort. Et il mérite bien son nom, cet hôtel où l'on amène les clients par la mer avec des speeds-boats. Pensez donc, mamie transbahutée et bringuebalée durant les cinq kilomètres dans un 4x4 !!! impensable, infaisable.














Le restaurant de ce petit paradis nous accueillera, au bord de la piscine. Quelques photos souvenirs et nous rebroussons chemin afin d'être à l'heure à l'autre embarcadère.
                                                                                                          Les motos seront portées, soulevées pour être à nouveau sanglées sur le toit d'un autre bateau. Un quart d'heure de traversée pour prendre quelques passagers supplémentaires sur l'île voisine Koh Yao Yaï, et nous filons tout droit sur Phuket.

direction Phuket


La peau légèrement salée par les petits embruns, les yeux emplis des images volées sur cette petite île tropicale, l'esprit embrumé par tant de beauté, nous rentrons sur Kamala, un sourire béat accroché sur notre visage bronzé.

Le final imaginé pour ce fameux "Tour" est au delà de nos espérances. C'est la meilleure idée que nous puissions avoir pour remplacer des kilomètres de route de retour, par une visite supplémentaire, et deux balades en bateaux.
Nous avons l'impression d'avoir vécu une "petite vie" d'aventures !!!




Gilles ....... journaliste au Phuket Magazine .... invité par la princesse de Thaïlande à visiter Koh Yao Noï ... ben si c'est vrai ... rhooooo méééé......