jeudi 13 août 2015


UN BELEVEDERE, UN PARC MAIS PAS DE RE-ENTRY !!!


- " Il fait beau, aussi Kasira et moi voulons aller visiter les chutes d'eau de Kathu ! Etes vous partants ? "

Mais le pauvre Yvon est aux prises avec son site de vente Exporthailand. De multiples webmasters se sont succédé et le site ne marche toujours pas à 100% !!  Il y a manifestement un problème dans cette profession. Tout le monde a l'air de vouloir faire de l'assistance informatique, mais les gens sérieux n'ont pas l'air d'être légion. Et comme d'habitude cela rejailli aussi sur les plus sérieux.

Nous partons donc tous les deux vers Patong, que nous délaissons afin d'emprunter le fameux tobogan. Tout en haut de la colline nous passons devant le temple bouddhiste et comme à son habitude Kasira tend le bras pour appuyer deux fois sur le klaxon... " tut tut" , "merci pour la chance".
Il suffit ensuite de redescendre cette colline, de faire cinq cent mètres et de prendre à gauche au premier feu. Je n'avais jamais pris cette route et je suis surpris par l'étendue de Kathu. Il y a là une grande quantité d'habitations et l'on comprend pourquoi Kathu est la ville du district dont dépend Kamala.
Après environ un kilomètre, un panneau bleu indique les "water falls". 

J'arrête le Tricity sur un petit parking et nous franchissons un pont voûté à la façon japonaise. Nous sommes face à une colline couverte de végétation tropicale et un large escalier nous tend les bras. Il fait chaud, très chaud et l'ascension promet d'être difficile. Elle aurait même pu être très difficile si la hauteur modeste des marches n'avait facilité notre épreuve. La première volée de marches laisse place à un grand espace occupé par deux bassins. Dans celui du fond, sous la chute d'eau, trois jeunes filles se laissent bercer tout en papotant. Leurs rires fusent et résonnent sous les frondaisons. Elles ont trouvé la bonne façon de passer une partie de cette chaude après midi. Nous continuons notre ascension entre les plantes luxuriantes, les lianes et les deux rambardes de protection. L'escalier serpente au gré des gros arbres et nous finissons par déboucher sur une autre petite cascade où d'autres personnes prennent leur bain. Il nous reste encore une bonne quantité de marches avant de finir cette grimpette sur un petit chemin de terre. Tout en haut il n'y a pas grand chose, mais nous sommes satisfaits d'avoir fait la visite complète de ce site. Il va nous falloir tout redescendre et il doit bien y avoir un millier de marches !! (rectification ! d'après José il y a 430 marches , et en plus cela serait marqué en bas des escaliers !)
C'est bien sur plus facile, mais descendre use les cuisses et notre progression est lente et pesante. Je rêve d'une bonne bière fraîche.
Ouf ! nous récupérons notre bolide et direction Patong. Nous avons bien mérité un massage, mais avant cela, nous nous asseyons dans le bar juste en face pour assouvir notre désir de houblon réfrigéré.
Ensuite, une heure, les yeux fermés, à se faire dorloter, permet de finir l'après midi puis de rentrer sur Kamala.

- " Noodles teerak ?? "

OK, direction le petit restaurant de nouilles. Enfin ! comme souvent en Thaïlande, ce genre de restaurant, sur le bord du trottoir, fait de branchages et de tôles agrémentées de grandes feuilles de plastique au cas ou la pluie s'inviterait au dîner, ne paye pas de mine.. Mais le plat de "noodles" est agrémenté à volonté d'herbes thaïs, de pousses de soja, de feuilles de basilic et autres cacahuètes concassées. C'est tout bonnement délicieux. Cela fait passer la pilule de la note, soit 100 bahts pour tous les deux (environ 3 euros). 

Le surlendemain, nous filons à quatre, Jane, Yvon, Kasira et moi, pour Phuket Town. Nous allons déposer des papiers dans l'agence d'assurances où j'ai contracté une assurance santé.
Après ce bref arrêt, direction un magasin d'accessoires de scooters afin de faire remplacer les suspensions arrières du véhicule d' Yvon. Ses amortisseurs sont manifestement au bout du rouleau, et nous entendons un claquement à chaque nid de poule.

- " les suspensions au bout du rouleau !!! moi je les aurais mises au bout du scooter !!  et des claquements dans un nid de poule , ça doit être des claquements de becs ??
- " D 't'aleur, c'est ton bec que je vais claquer...... ma poule " 

Réparation faite, Yvon me demande si je connais le belvédère au bout de la presqu'île de Phuket Town. 

- " Jamais entendu parlé !!! "
- " Je sais, personne ne connait cet endroit "

Heureusement que Jane y est passée il y a peu, parce que Yvon m'avouera avoir eu du mal à retrouver le chemin y menant ...
La route est très peu fréquentée et de plus en plus belle et large. Nous commençons à grimper et à longer la mer en contrebas. L'endroit est très bien aménagé, les pelouses faites et les points de vues avec leurs parkings nombreux. Nous nous garons sur l'un d'eux, et Yvon, regardant la mer se paye le seul trou visible à la ronde !!!  Je suis mort de rire, Jane, moins ...





Dégustation d'un jus de canne à sucre, acheté au bord d'un trottoir. Une petite bouteille d'eau remplie avec le jus et un sac en plastique rempli de glaçons !! et le tour est joué ....



Après quelques photos, nous continuons l'ascension de la colline jusqu'au point culminant. Là, se trouve une infrastructure étonnante étant donné le peu de visiteurs. Le parking est très grand, des magasins fermés pour la plus part, et un large escalier menant à une tour tout au sommet et permettant d'avoir une vue globale sur tout le sud de l'île de Phuket. Il y a même un sentier bucolique permettant d'aller se promener dans la forêt environnante. A notre droite nous admirons la baie de Chalong et l'île de Koh Lon et à notre gauche, tout au loin la fameuse île Koh Phi Phi, avec sa falaise caractéristique. 


Le belvédère tout en haut de la colline
Le large escalier, manifestement prévu pour un passage important..


Les diverses vues une fois grimpé en haut du belvédère








L'après midi s'étire et nous décidons de rentrer. En passant dans Phuket Town, Yvon change d'avis et nous amène dans un endroit gigantesque, devant lequel je suis passé au moins dix fois sans jamais remarqué sa présence. 

- " Nous allons dans le parc "
- " Quel parc ?? "
- " Celui où les thaïs vont faire du sport "

Et il est loin d'être loin, loin de moi cette idée. Un petit chemin de 30 à 40 mètres, guère plus, et une allée nous tend les bras. Les arbres sont énormes et leur ombre fait du bien. Des dizaines de personnes sont là, qui marchant, qui courant, qui se dirigeant vers des spots bien précis. Il y a là des terrains de basket, de volley, de badminton, des ustensiles de musculations. Le parc est agrémenté d'une dizaine d'étangs, dont deux très grands, permettant de faire du canoë. Kasira et moi sommes sidérés d'être dans cet espace au milieu de la ville, sans jamais avoir soupçonné son existence. Et ce parc fait bien un kilomètre de long sur autant de large !!! Les thaïs ne s'y trompent pas et sont très nombreux à fréquenter cet endroit. Par contre, pas de farangs, nous sommes quasiment les seuls présents.

Le parc de verdure, au centre de Phuket Town






Nous sommes ravis de notre journée ensoleillée, parce que cette année, la mousson est très présente, voire diluvienne certains jours. Patong s'est retrouvée sous les eaux à plusieurs reprises. Aussi nous profitons de chaque journée ensoleillée pour nous échapper et faire vrombir nos moteurs 125 cc.

Ce fut le cas aujourd'hui où nous avions programmé d'aller faire notre "re-entry" à l'immigration de Patong, en vue de notre mois de vacances en France, mais nos siestes respectives se sont beaucoup trop éternisées et il était trop tard pour cette démarche administrative !!  Qu'à cela ne tienne, direction le centre commercial Jungceylon où Yvon doit récupérer des euros, monnaie du pays de nos ancêtres. Quelques emplettes, un massage, puis un repas Issan  dans un boui-boui improbable où j'amènerai les amis en vacances sur Phuket, et qui restera sans doute un souvenir impérissable, tant le dépaysement sera profond ...

Notre passage à l'immigration est donc à renouveler et ce rapidement afin de ne pas compromettre notre précieux visa...

Gilles .... Journaliste au Phuket Magazine, bientôt en mission chez les Farang-set  ( et pis c'est tout... )