LA ROUTE, NAYPYIDAW, LE LAC INLAY ET ENCORE LES KILOMETRES !!!
23 , 24 , 25 et 26 Mars.
n'oubliez pas , comme à chaque fois, que vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus ..........
Hier nous avons roulé de Bawgo jusque Taungoo. Cela nous a permis de passer devant plusieurs attractions, comme peut être le plus long hôtel du monde. Il se situe au bord d'un lac et doit faire au moins un kilomètre de long !! Il faut d'ailleurs des voitures de golf pour déplacer les clients de leur chambre à la piscine, au restaurant ou autre ...
D'après les "autorités" cette ville abriterait un million d'habitants !!! Et les jardiniers et autres réceptionnistes ont ordre de confirmer tout ceci, malgré l'évidence de ce désert !!!
Il-n'y-a-personne .......
Direction une pagode et surtout, en face , des éléphants blancs. L'éléphant blanc, en Asie, est sacré et propriété exclusive du roi. Ils sont là, exposés à des touristes qui n'existent pas ... Par contre, des hôtels, il y en a des dizaines, vides bien sur ..
Si je ne savais pas que nous avons utilisé notre vaisseau spatial pour sortir de notre galaxie et atterrir (ou aplanètir) sur une planète inconnue ! je me poserais des questions sur la santé mentale des bâtisseurs de cette cité.
Nous ressortons de la ville par une avenue qui s'élargit toujours et encore , jusqu'à devenir une gigantesque artère de douze voies de chaque coté !!! et toujours personne !!! c'est du délire !!! sauf s'il faut défendre l'entrée de la ville en y postant trois ou quatre chars d'assauts ... Autre délire de nos gradés, ils ont conçu cette gigantesque avenue dans l'optique d'un atterrissage d' avions gros porteurs !! on n'est jamais trop prudent !!! Nous ferons ainsi une bonne dizaine de kilomètres en longeant des hôtels !!! puis des résidences secondaires ...
La campagne arrive enfin et nous sommes contents de ne pas avoir croisé des fantômes ou des morts-vivants ...
A n'en point douter de telles avenues doivent être avantageusement utilisées pour des défilés militaires.
J'ai aussi utilisé Google Earth et comme je le prévoyais, s'ils n'ont pu empêcher Google de photographier la ville par avion ou satellite, il n'y a aucune image vue du sol .. Nos braves militaires sont dans la paranoïa totale .......
l'entrée dans la "capitale"
une petite avenue de rien du tout , dans une ville six fois plus étendue que la ville de New York, et où il n'y a pas de voitures !!!
Laissons les à leur jouet et avec leurs copains nord-coréens et filons sur Taungoo...Petite bourgade sans grand intérêt si ce n'est la colline aux pagodes, et surtout la grotte de Pindaya aux huit mille bouddhas dorés.
La légende veut que plusieurs princesses jouant près du lac, furent surprises par la nuit. Elle se réfugièrent dans la grotte. Mais une gigantesque araignée tissa sa toile pour fermer l'entrée. Prisonnières, les princesses durent leur salut à un prince qui tua l'araignée d'une flèche. En récompense, il put épouser une des princesses.
Cet espèce de pédophile pris la plus jeune !!! m'enfin !!!
Cette grotte vaut le déplacement, et a été emplie d'une foule de bouddhas petits ou grands, de plus ici, les femmes ont le droit de rentrer. Les statues sont presque toutes marquées au nom d'une famille et sont donc une dernière offrande. Toujours cette manie de donner du fric pour réclamer quelque chose. Que ce soit pour avant, ou pour après la mort !!!.
La colline Pindaya et sa fameuse grotte remplie de bouddhas dorés ...
une petite vidéo tournée dans la grotte
C'est pas tout , direction Mingalar, au nord du lac Inlay.Le deuxième plus grand lac du Myanmar est tout en longueur et est agrémenté de rivières tout au long de son parcours. En attendant de prendre le bateau demain , nous nous installons dans un charmant petit hôtel avec piscine et qui sera un excellent souvenir. Nous aurons même la chance, un soir, de voir passer une procession bruyante et joyeuse.
Si le bouddhisme a fini par devenir une religion comme les autres, avec tous les défauts des sectes, elle reste incroyablement ouverte et gaie. Et cela contraste beaucoup avec la lugubre et triste religion chrétienne et la folie meurtrière de l'islam.
Une folle sarabande de jeunes hommes chantant et criant à tue tête, riant de bon coeur et prenant même la pose pour les photographes, précède une double rangée de jeunes filles parées et maquillées comme des minettes allant au bal . Tout le monde s'amuse , tout le monde se sourit , et les gens sont heureux .
Il y aura même un éléphant !! si si ...
Tôt, trop tôt pour moi, nous allons jusqu'au débarcadère pour prendre le bateau. Nous en prendrons deux, un pour les filles et un pour les mecs ... Ces longues pirogues sont légion et sillonnent le lac Inlay dans tous les sens. Enfin dans deux sens en réalité, ce lac est très long mais pas très large. Nous croiserons des touristes , et des birmans utilisant ces bateaux comme des bus. Sur le lac il y a les ramasseurs d'herbes aquatiques et les pêcheurs. Les pêcheurs, eux , ne sont plus très nombreux. Nous en croiserons tout de même quatre ou cinq, jetant leur filets, et pagayant en même temps avec leur jambe enroulée autour de la rame. Une technique ingénieuse permettant d'avoir les deux mains libres pour extraire les petits poissons argentés de leur filets artisanaux.
Nous traverserons quasiment tout le lac avant de prendre un bras de rivière que nous remonterons sur au moins quatre kilomètres. Pas le temps de s"ennuyer, le niveau de la rivière ne permettant pas de la remonter , un ingénieux système de barrières en bambou est installé tous les trois ou quatre cent mètres. Il y a juste la place pour le bateau entre les deux bambous centraux disposés en V .
en passant cette mini écluse on ressent la dénivellation , mais dans une très grande douceur. Etonnant.
Tout au bout , un marché birman où nous ferons de multiples photos.
les fameuses mini écluses afin de régulièrement faire remonter le niveau de l'eau
Le retour se fera lentement au gré des haltes chez les divers artisans installés là pour les touristes. Nous trouverons une fabrique de bijoux en argent , des métiers à tisser dont un avec une "femme girafe" , une fabrique d'ombrelles, une forge où les hommes frappent une lame rougie dans une impeccable cadence.
Si la matinée fût chaude et ensoleillée, le repas du midi sous la pluie verra la température baisser de plusieurs crans . Le retour se fera dans un vent glacial et un ciel bouché dont nous n'avons pas l'habitude. Cachés derrière des parapluies , nous résistons tant bien que mal avec l'angoisse du "coup de froid" .
Satisfaits de notre journée , nous retrouvons avec délice notre petit hôtel et sa promesse d'une douche chaude et réparatrice.
Le lendemain Pho Cho avait prévu d'aller à Kaku pour visiter un endroit où se trouvent près de 1200 stûpas agglutinés les uns aux autres. Si nous avons deux thaïes avec nous, nous sommes aussi trois athées et nous commençons doucement à avoir un trop plein de "bondieuseries". Les kilomètres à parcourir en bus et l'accumulation de pagodes , stûpas , et autres bouddhas commencent à sérieusement nous gaver. Il nous faut un "break". Nous en faisons part à notre guide et lui demandons de nous prévoir un autre programme.
Ce fût donc le cas. Premier déplacement vers un petit village constitué de plusieurs petits artisans. Quelle bonne idée , quel moment de bonheur. Nous pouvons côtoyer ces gens , qui même s'ils sont plutôt habitués aux touristes , continuent de travailler et de vaquer à leurs occupations. Certains font cuire des haricots jaunes , d'autres découpent en lamelles des blocs de tofu puis les font sécher au soleil , d'autres encore font des crêpes de farine de haricots. Plus loin des jeunes filles étirent des blocs de sucre puis les découpent pour en faire des sucreries. De l'autre coté du village deux charpentiers construisent une maison et scient des planches de bois. Nous passerons d'une maison à l'autre et serons toujours bien accueillis. Nous ne regrettons absolument pas notre choix de ne pas replonger dans la monomaniaquerie de ce pays : la religion...
Nous aurons ensuite le temps de nous rendre dans une petite ville au sommet d'une colline pour nous intégrer dans un marché local. Et à voir le regard des gens sur notre passage, les étrangers ne doivent pas être nombreux par ici.
Nous finirons cette douce journée chez un vigneron local, où sont , comme d'habitude, organisées des dégustations de vins. Comme à chaque fois, la qualité gustative est déplorable par rapport aux vins français. Mais attention tout de même, il ne suffit pas de faire les meilleurs vins au monde, il faut les vendre. Et là, nous sommes très loin d'être à la page.
Le lendemain nous allons encore "manger" du bus. Direction Mandalay, surnommée aussi , la capitale religieuse de la Birmanie.
- " Ahh bon !! pour le moment y'avait "peu" de religion !!!!!!! "
- " !!!!!!! Ca commence à me faire peur en effet !!!!!!!
Heureusement , sur la route, nous allons encore rencontrer des birmanes et des birmans.
- " Mais je croyais que c'était devenu le Myanmar !! c'est quoi les gens alors ? les Myanmarais ?
- " Ben si les militaires ont changé le nom du pays, les gens se nomment toujours eux mêmes : des birmans ... "
- " Z'ont pas l'air au top , les militaires, pour gérer un pays !!! "
- " Quelqu'un a aussi dit : La guerre est une chose trop sérieuse pour la confier aux militaires "
Les rizières semblent nombreuses et la richesse agricole sur le parcours menant à Mandalay est manifeste. Ces arrêts seront mis à profit pour faire de nombreuses photos et , nous dégourdir les jambes . Cela nous confirmera ausi que les travaux agricoles se font toujours de manière traditionnelle. C'est à dire à la main et avec l'aide des boeufs !!! Quand je vous disais que nous avons "reculé" et sommes au Moyen Age !!!
Un arbre , à lui tout seul, nous fit faire un long arrêt. Cet arbre à l'embase gigantesque nous inspira le respect et sa majestueuse stature nous transforma en fourmis .
Nous arrivons enfin à Mandalay, et après avoir un peu cherché notre hôtel, nous pouvons enfin prendre la douche tant souhaitée et pour ma part allonger mon grand corps sur un lit tout propre.
Peu de restaurant dans cette rue , aussi nous finirons dans un restaurant "thaï".
- " C'est malin ! vous pouviez rester à Kamala, pour cela !!! ".
- " Toi , files dans ta chambre ! " .
Gilles ............ Journaliste au Phuket Magazine , chasseur de fantômes chez les militaires ...
